
fruit est formé de plusieurs follicules, et les graines sont pourvues d’un
arille blanc de la région cbalazique. C’est une plante astringente et suspecte,
quoique les Lapons mangent, dit-on, ses jeunes pousses. Ses boutons
se confisent au vinaigre, comme les câpres, et ses sépales jaunes
servent en teinture; c’est parfois avec eux, dit-on, qu’on colore le beurre
dans le nord de l ’Europe,
Les Ancolies (fig. 1127-1129) représentent mieux que les Hellébores le
type le plus parfait de cette série de Renonculacées., parce que leurs fleurs
pentamères (fig. 215) ont, avec cinq sépales, cinq pétales plans ou plus
souvent en capuchon, dix séries rayonnantes d’étamines, dont cinq oppo-
Fig. 1127-1129. Aquilegia vulgaris. Fleur entière et coupe longitudinale;
fruit multiple déhiscent.
sitipétales, et cinq alternipétales, dix staminodes membraneux intérieurs
et cinq carpelles pluriovulés. h ’Ancoliecommune(AquilegiavulgarisL.),
qui est une plante vivace, commune dans nos bois et nos marais, n’a d’ailleurs
plus actuellement une grande importance en médecine. Ses fleurs
donnent une teinture qui est un réactif des alcalis et elles servent quelquefois
encore comme calmant contre les phlegmasies légères de l’appareil
respiratoire. Leurs graines anatropes, qui donnent une' bonne idée de la
structure de celles des Renonculacées en général (fig. 732), ont été prescrites
comme dépuratives, diaphorétiques, diurétiques. C’est une plante
quelque peu suspecte. On en a rapproché comme type réduit, â petits
pétales glanduliformes, â étamines peu nombreuses et â carpelles
paucioviilés, la plante suivante, qui sert fréquemment de remède aux
Etats-Unis, mais qui n a guère encore été adoptée par la thérapeutique
européenne.
Xanthorhiza apiifolia.
Lhéritier a donné, en 1785, ce nom â un petit arbuste de l’Amérique
du Nord que Marshall a nommé â la même époque X. simplicissima et
qui fleurit au premier printemps, de la Pensylvanie â la Floride et â la
DICOTYLÉDONES.
Caroline. C’est le YelUw-root des Américains; ce qui indique assez la
couleur de ses rhizomes ramifiés. Ses branches aériennes portent vers
FiG. 1130-1132. — Xanthorhiza apiifolia. Port; fleur; pétale.
leur sommet des feuilles alternes, rapprochées et pinnatiséquées (fig. H30-
1132). Ses petites fleurs, d ’un brun rougeâtre foncé, sont disposées en cymes