
-Ui::
iss;
Les fruits secs étant souvent déhiscents, et parfois aussi les fruits charnus,
comme celui du Muscadier (fig. 973), il y a des lignes de déhiscence
FiG. 969. — Ecballium. Fruit déhiscent quoique charnu, s’ouvrant à sa base par
la séparation du pédoncule et lançant ses graines avec un liquide.
indiquées d’avance sur leur paroi (fig. 971, 972). Là se produisent des
F ig. 970. - Balsamine .Frmt F ig . 971. - Fraxinelle. Cellules de déhiscence
déhiscent et lançant ses graines. du follicule.
phytocystes de forme distincte, souvent tabulaires et constituant une sorte
de lame aplatie qui coupe, pour ainsi dire, le péricarpe en travers, comme
il arrive dans les pyxides (fig. 972). Ailleurs ces pbytocystes de déhiscence
sont sinueux, inégalement onduleux et se pénètrent p a r le u r s saillies et
leurs rentrées alternatives (fig. 971). Quand une perte d’eau suffisante s’est
Eig. 972. — Mouron rouge. Cellules de déhiscence de la pyxide.
produite dans ces éléments, ils se recroquevillent et s’abandonnent, et
cela quelquefois si brusquement, que les fragments du fruit éclatent et
que les graines peuvent être projetées (fig. 965, 966), avec les couches et
Fig. 973. — Muscadier. Fruil charnu (baie) et cependant déhiscent.
les segments divers du péricarpe, à des distances parfois considérables.
Que les fruits s’ouvrent ainsi élastiquemcnt (fig. 965, 970), ou simplement,
on prouve facilement que c’est une perte d’eau qui est la cause
déterminante de la déhiscence, car on empêche indéfiniment celle-ci en
maintenant ces fruits plongés dansun liquide qui ne les attaque pas.