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580 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICxALE.
a. — Acacias à gomme.
Les principaux Acacias à gomme sont, parmi tant d’autres, les A. Sénégal
et arabica, Seijal, stenocarpa, hórrida. Nous eu rapprocherons les
espèces à suc gommeux, mais plus ou moins astringent, qui croissent
eu Australie, telles que les A. decurrens, pycnantha, homalophylla,
dealbata.
L ’Acacia Sénégal W. (A. VerekGmhh. etPEuu. — A. rupestris S t o c k s .
— Mimosa SenegalL. — M. senegalensis Lamk ) (fig.2127) est uu arbuste
ou un petit arbre de 5 à 6 mètres de hauteur,
à troue tortueux, inégal, dressé, à branches cylindriques,
dont les plus jeunes, plus ou moins renflées
au niveau des noeuds, portent en cet endroit
trois aiguillons arqués, dont uu médian, inférieur
au pétiole, et deux latéraux, parfois presque
droits, tous infrastipulaires, noirâtres et lisses.
L’écorce, d’un brun pâle, est grisâtre ou blanchâtre
sur les jeunes branches. Les feuilles, alternes
ou fasciculées, sont petites, bipennées, avec
uu rachis tomeiiteux, qui porte deux glandes, nue
apicale et une autre voisine de la base. Les pin-
niiles sont opposées, au nombre de deux ou trois
paires, et cbacune porte de 10 à 20 paires de folioles
sessiles, linéaires-oblongues, d’un vert grisâtre.
Les fleurs sont disposées en épis axiliaires
cylindriques, deux fois environ plus longs que les
feuilles, et sur lesquels les fleurs, petites, sessiles,
jaunes, sont làcliement espacées. Les pétales
sont blanchâtres, et le gynécée, courtement stipité,
a un style dont le sommet est stigmatique.
La gousse, supportée par un pied court, longue
de 10 centimètres environ, plus ou moins rétrécie
entre les graines, est aplatie, sauf au niveau
des semences, membraneuse, glabre, pâle, bordée
des deux côtés par une nervure et parsemée d’autres
nervures formant un réseau lâche. Les
graines sont supportées par un assez long funicule,
dilaté au niveau du bile, et elles sont arrondies,
comprimées, marquées sur les faces d’une
Fig. 2127. — Acacia
Senegai. Fruit.
empreinte circulaire. Leur embryon est plan-convexe, et leur radicule
légèrement exserte. Cette espèce habite l’Afrique tropicale, principalement
les régions sénégalienne et nubienne. En lui assimilant
VA. rupestris, on voit qu’elle s’étend jusqu’à la région du Scinde.
C’est Adansou qui, dès 1788, décrivit cette plante, après avoir constaté
DICOTYLÉDONES.
qu’on eu tire la gomme que les Maures vont chercher et viennent vendre
dans nos comptoirs du Sénégal. Iis la récoltent aujourd’hui en face de nos
possessions de Dagana, de Podor, de Matam, mais de l’autre côté du
fleuve. Elle sort spontanément de l ’arbre à la suite de la saison pluvieuse
et pendant que soufflent les vents secs qui viennent au nord-est du désert.
Les lésions des tiges facilitent plus ou moins son excrétion, et l ’on a
même admis que celle-ci est favorisée par la présence sur les branches
de certains parasites, tels que des Loranthus. Sans doute la production
de gomme est morbide, et elle résulte de la transformation en matière
soluble des parois de cellulose des parenchymes de la tige et des branches
(coucbes corticales, moelle et ràyons médullaires); mais cette maladie est
endémique, car dans un lieu donne tous les Acacias-gommiers eu sont
simultanément frappés. Au Sénégal, les grosses et lourdes boules rougeâtres
de la gomme dont on importe chez nous de grandes quantités, se
trouvent plus souvent au pied des arbres et parfois même enfouies dans
le sable, que fixées à la surface des branches ou de la tige ; elles sont
dures et difficiles à briser.
Au Cordofan et dans les diverses parties de la Nubie qui bordent le
Nil, c’est aussi l’A. Senegal qui produit la gomme dite arabique de première
qualité, qui s’exporte chaque année en quantités considérables
(Schweinfurth). La meilleure de celles qui se récoltent dans la province
de Déjara, au Cordofan, porte le nom cVHashabi et est envoyée de Bara et
d’El-Obeid à Dabbeb sur le Nil, d’où elle arrive jusque dans le nord de
l ’Éoypte. L ’Hashabi-el-Jesire, gomme de qualité inférieure, arrive du
Sennaar sur le Nil bleu, et la plus mauvaise qualité vient de la région
comprise entre Kartoum et la mer Rouge. Chez les Somalis, on récolte une
de ces gommes, qui s’exporte par Aden, et l’on assure que là les mdi-
o-ènes favorisent l’excrétion du produit en pratiquant de longues incisions
sur le tronc et les branches. C’est du Cordofan que vint surtout la plus
belle gomme blanche, dite arabique, eu morceaux sphériques ou ovoides,
rarement vermiculaires, chargés de fissures superficielles et faciles a
briser, avec une cassure vitreuse et une grande friabilité, surtout vers la
température de 100 degrés. a a i
L’Acacia arabica W. (A. nilotica D e s f . - A. vera W. - A. Adan-
soni CuiLLEM. et P e r u . - A. adstringens S c h um. et T h o n n . — Mimosa
nilotica L . - M . arabica L amk ) (fig. 2128) a longtemps passé pour
la principale source des gommes arabiques qm sont importées eu Europe
de l’est et de l’ouest de l’Afrique aussi bien que de l’Arabie. C’est, contrairement
à la précédente, une espèce à fleurs disposées eu capitules
sphériques et à gousses rigides, épaisses de paroi, fortement comprimées
et de plus étranglées suivant les bords dans l’intervalle des semences.
L’aire géographique de cette espèce est extrêmement etendue, car on
Y a distingué quatre formes ou variétés principales (Bentham), dont une
habite le Sénégal (tomentosa), une seconde l ’Afrique tropicale occiden-
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