
plante printanière, à fleurs blanches ou rosées, jadis employée comme
antirliumatismale et antigoulteuse, vésicante même, et dont l’involucre
Eig. 1164. — Anemone Pulsatilla. Port.
est formé d’appendices semblables aux feuilles et pourvus d’un assez long
pétiole. Ce sont toutes d’ailleurs des plantes plus ou moins suspectes.
DICOTYLÉDONES. 491
La Pulsatille est vénéneuse; elle a joui d’une immense réputation
comme médicament détersif, aborlif des phlegmasies. La médecine bo-
méopatbique en fait encore un grand usage. Llle a été vantée contre les
affections cutanées, syphilitiques, les paralysies, les maladies des yeux ;
elle est peu usitée aujourd’hui. Ln Allemagne, on lui préfère souvent
VAnemone pratensis L. (Pulsatilla pra-
tensis M i l l . — P. nigricans S t ô r k ) , qui a
les fleurs pencbées, à calice plus court,
avec les divisions, ordinairement au nombre
de six, dressées-conniveiites, sauf au
sommet qui est brusquement réfléchi, et
que Stork a rendue célèbre comme remède,
en 4771, par la publication de son Libellus
de usu Pulsatilloe n igricantis medico.
Nous n’avons considéré les Adonis que
comme formant une section du genre Anémone,
dont ils peuvent avoir exactement
le gynécée et les ovules, mais avec un
périantbe dont les folioles extérieures sont
plus courtes et plus vertes que les autres,
de façon qn’on ait pu distinguer dans
Fig. 1165. — Anemone (Consiligo)
ces fleurs des sépales et des pétales.
vernalis. Fleur.
Cette distinction existe aussi, quoique à un
moindre degré, dans certaines Anémones. Les petits Adonis de nos
moissons, à fleurs rouges, ne sont guère employés; mais TA. vernalis
L. (A. apennina ikCQ.), dont les organes souterrains végètent à la façon
de ceux de nos Anémones vivaces, et dont les fleurs (fig. 1405) sont jaunes et
grandes, à périantbe souvent polypbylle, et à involucre entourant complètement
l’axe florifère, passe pour une plante vénéneuse ; son rhizome
noirâtre a été employé comme celui des Hellébores; il est cardiaque, drastique,
bydragogiie, diurétique, vomitif, probablement très actil.
Le Knowltonia capensis S a l i s b . est aussi pour nous une plante du
même genre. G’est une espèce très irritante, vésicante, comme les K. vesi-
catoria, hirsuta et gracilis DG., originaires de l’Afrique australe.
H y d r a s t i s c a n a d e n s i s .
C’est le seul représentant jusqu’ici connu du genre Hydrastis qui appartient
aux Renonculacées-Renonculées et qui est anormal dans ce groupe
par son périantbe et ses ovules. Ses fleurs bermaphrodites ont en effet
seulement trois sépales pétaloïdes et très caducs. Ses étamines, en nombre
indéfini et insérées en spirale, sont analogues â celles des Renoncules.
Mais ses carpelles nombreux et sessiles renferment cbacun deux ovules,