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528 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
tralie orientale, aromatique dans toutes ses parties. Ses feuilles sont opposées,
saus stipules. Ses lleurs naissent à l’aisselle des feuilles ; elles sont
disposées eu grappes de cymes bipares, à divisions opposées et situées
dans l’aisselle de bractées caduques.
Le seul Atherosperma proprement dit qu’on emploie comme médicament,
et que Labillardière a fait connaître dès 180G, est TA. moschata
(fig. 2038-2043). Ses fleurs ontun réceptacle en forme de sac, moins profond
dans les mâles qne dans les femelles. Vers ses bords s’insèrent, dans l’ordre
spiral, des folioles en nombre variable, imbriquées, plus ou moins péta-
Fig. 2038-2040. — Atherosperma mosehata. Étamine; rameau flo rifère ; carpelle.
loïdes. Ln dedans d’elles, les ileiirs mâles présentent des étamines en
nombre indéfmi, insérées jusque vers le fond de la coupe réceptaculaire,
libres, composées cbacune d’un filet garni â sa base de deux appendices
latéraux et surmonté d’une antbère â sommet tronqué, extrorse, avec
deux loges débiscentes par un panneau qui se relève. Dans la fleur
femelle, les étamines ne sont représentées, en dedans du périantbe, qne
par des languettes stériles imbriquées. Au fond de la coupe s’insèrent de
nombreux carpelles â ovaire uniloculaire, surmonté d’un style aigu, â
sommet stigmatique effilé, tout cbargé de soies à sa surface. La loge unique
de 1 ovaire contient un ovule presque basilaire, â micropyle dirigé en
bas et en dehors. Le fruit est composé d’un grand nombre d’acliaines, enveloppés
dans leur portion inférieure par une large capsule ligneuse que
forme autour d’eux le réceptacle induré. Les péricarpes, ainsi qu’une
DICOTYLÉDONES. ■ 559
longue pointe qui les surmonte et qui représente une portion durcie du
style, sont couverts de longs poils qui leur donnent l’aspect plumeux. Ils
sont minces et membraneux, et s’appliquent très exactement sur la surface
d une graine qui, sous ses téguments très ténus, renferme un albumen
charnu et huileux abondant, dont la base est occupée par un petit embryon
a cotylédons supérieurs divariqués. Les deux Atherosperma connus
sont des arbres de l ’Australie orientale et méridionale. L’A. moschata
u oit aussi dans la fasmanie. Ce sont de grands arbres aromatiques. Leurs
teuilles sont opposées^ entières ou dentées ; et leurs fleurs sont axiliaires
^ h ta i re s ou r e n i e s en cymes simples ou ramifiées, accompagnées dans
A. moschata de deuxbractees opposées qui se rapprochent par leursbords
dans le jeune âge et qui forment autour du bouton une sorte de calicule.
F ig . 2041-2043. - Atherosperma moschata. F le u r mâle; fleur femelle entière
et coupe longitudinale.
87‘'"7quement des Atherosperma, les Laurelia
(fig. .044-ra048) qui ont les fleurs polygames ou dioïques. Dans celles qui
sont heriimphrodites, on observe un réceptacle très concave, en forme de
gourde allongée, a goulot rétréci. Les bords de cette sorte de bourse
supportent le penanthe et l’androcée, tandis que les carpelles s’insèrent
vers le lond de sa concavité. Le périantbe est formé d’un nombre variable
mais peu considerable, de folioles imbriquées, insérées dans l’ordre
spiral, et d autant plus larges et plus membraneuses qu’elles sont plus
intérieures. Les etammes sont également en nombre indéfini, insérées
suivant une spirale â tours rapprochés, et formées d’une anthère â deux
lo g ^ introi ses dehiscentes chacune par un panneau qui se relève, et d’un
filet muni a sa base de deux glandes latérales stipitées. Un peu plus bas
et plus extérieurement, la gorge du réceptacle porte encore un nombre
variable d appendices en forme de languettes, qui sont sans doute des
etammes stériles. Les carpelles sont nombreux, libres, composés chacun
d nn ovaire miiloculaire, atténué vers son sommet en un style grêle et
papilleux. L ovaire renferme un seul ovule, dressé, anatrope, avec le
micropyle dirige en bas et en dehors. Les fruits sont des achaines dont la
BAILLON.
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