
zones de Torgaae. Déjà dans les organes qu’on a considérés comme les
racines fort imparfaites de certaines Cryptogames cellulaires, racines qui
ne sont que des poils ou des colonnes parenchymateuses, et qu’on nomme
des rhizdides, les phytocystes superficiels se modifient quant à leur forme
pour constituer une lame protectrice dont les éléments deviennent'plus
ou moins tabulaires, et qui, du reste, se produit à partir d’un certain
âge sur la plupart des organes végétaux.
A. - Épiderme.
La couche des phytocystes épidermiques est généralement unique; elle
recouvre la racine et ses divisions, sauf le sommet de celles-ci, dont il
sera question plus loin. Dans les racines adventives aériennes de certaines
Monocotylédones (Orchidées, Aroïdées, etc.), cette couche se divise de
bonne heure, par des cloisonnements tangentiels successifs, en assises
concentriques et plus ou
moins nombreuses, de pbytocystes
à paroi unie, ponctuée,
rayée, spiralée ou
réticulée, assises qui forment
une gaine protectrice
épaisse. Les plus profonds
de ces phytocystes conservent
à peu près les caractères
de l’épiderme proprement
dit, tandis que
ceux de la surface se remplissent
de gaz et donnent
à ces racines un aspect
blanchâtre et souvent brillant.
On donne, dans ces
plantes, à cette couche
surajoutée à la racine, le
nom de voile (velcmen).
L’épiderme des racines
ne porte pas normalement
de stomates; il peut, à
P O - -
S P
Fig . 882. — Coupe longitudinale d’une racine portant
un peu au-dessus de son extrémité des poils radicu-
laires. SP, phytocystes du sommet eu voie d’exfoliation.
FO, point végétatif.
partir d’uii certain âge, présenter à des degrés divers le phénomène
auquel on a donné le nom de cuticularisation. On désigne par là une
modification qui rend la paroi cellulaire résistante aux agents atmosphériques,
élastique, peu perméable à l’eau, difficilement attaquable par la
plupart des acides ou des alcalis énergiques. Elle est souvent, en pareil
cas, toute pénétrée de matériaux surajoutés : sels, silice, matières grasses,
cireuses, etc., toutes substances qui disparaissent par macération dans la
D O l. i s s e caustique, dont l’action diminue de beaucoup la masse de la païoi,
(inalement réduite à sa cellulose primitive. Dans une certaine etendue de
la surface des jeunes racines, non loin de leur sommet, 1 epidernie se
couvre de poils radiculaires (fig. 882), t r è s ordinairement inonocystiques
simples ou rarement ramifiés, qui n’ont qu’une existence passagère, sont
successivement remplacés par des phytocystes analogues, deve oppes un
peu pins lard et plus prés du sommet de la racine, et qui jouent dans les
fonctions d’absorption el d’excrétion des jeunes racines uu role important
sur lequel nous reviendrons. t i i
L’épiderme de la racine se détruit souvent de bonne heure. Le développement
d’une couche subéreuse (ou de liège) au-dessous de lui concie
comparable à celle que nous verrons se produire dans les tiges, et la destruction
même du parenchyme corlieal sous-jacent, amènent souvent le
fendillement et la chute de cet épiderme.
B. — Parenchyme cortical.
La couclie intérieure à l’épidermc est formée de pbytocystes arrondis ou
plus ou moins polyédriques, ordinairement pins serrés les uns contre les
aulres vers l’extérieur, souvent moins presses dans la profondeui, et la
séparés les uns des autres par des intervalles ou méats. Ce parenchyme
cortical des racines peut prendre, dans certains cas, un enorme développement,
former une épaisse couche charnue dont les elements peuvent
contenir des produits utiles, alimentaires, médicamenteux, etc., qui y
demeurent accumulés, tandis que les couches plus profondes souvent
dures et pauvres en sucs, ne constituent relativement qn une 1res petite
portion de ces racines épaissies.
(7. _ Gaine protectrice corticale.
Cette zone, intérieure à la précédente, est encore nommée gaine pro-
teetrice des faisceaux de la racine. Elle est généralement for,nee d une
assise unique de pbytocystes, ordinairement un peu allonges dans le s
taiigentiel et polyédriques. Ils s’unissent intimement entre eux aux deux
extrémités et présentent sur une bande médiane, des ondulations ou des
plissements transversaux qui leur permettent de se tirer plus solidement
les uns aux autres, tout en leur donnant en ces points d union plus de so i
dité. Vus de face, ces plis donnent à la paroi une apparence striee en
échelons transversaux. Sur les coupes horizontales d’une racine, on n a-
perçoit qu’une de ces stries horizontales répondant à un des enfoncements
ou des relèvements alternatifs de la paroi, et représentée
une tache elliptique étroite et allongée, ou lanceolee (fig. 883, 880, l.j.
L’ensemble des couches précédentes constitue l’écorce priiiiitive ou le
système cortical primitif de la racine. Les couches plus intéiieuies apj
tiennent à ce qu’on appelle son bois ou sa zone ligneuse.