
la science, résolues d u n e façon nette el absolue ; à plus forte raison resterons
nous souvent dans le doute quand il s’agira, à la fin de ce chapitre
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Les racines absorbent des gaz qui passent ensuite dans la circulation
et qui, s ils sont délétères, peuvent tuer les plantes. De Saussure l ’i
démontré en faisant vivre des plantes pendant un certain temps alors nue
leurs racines plongeaient dans l ’air p u r ; tandis qu’elles mouraient si le
gaz absorbe était de l ’azote, de l’hydrogène, de l’acide carbonique. De
Saussure admet que l’oxygène, qui peut ainsi passer par la racine dans
la plante est employé par celle dernière à produire de l ’acide carbonioue
<par combustion des matériaux carbonés du végétal); et il a démontré que
I absorption de 1 oxygène est bien plus considérable lorsque la racine est
continue au végétal dans lequel le gaz peut pénétrer que lorsqu’elle en est
separee. Cette absorption de gaz qui existe pour l ’air, bien entendu, est
indispensable a la vie des plantes. On a vu souvent des arbres trop profondément
enterres souffrir et mourir, parce que leurs racines occupaient
une couche du sol dans aquelle l’air n’arrivait pas ou ne se renouvelait
pas suffisamment. Dans les plantations des villes et des routes, les arbres
recouverts, par suite de travaux de terrassement, ou d’une trop épaisse
couche de terre, ou d’uue couche d’eau stagnante, dépérissent irès rapi-
'luelquefois, en pareil cas, par des binages, dont
ctTel est d ameublir le sol et de permettre à l ’air de le pénétrer. Ailleurs
on les ramene a la santé en les débarrassant, comme lit Lardier d’une
certaine épaisseur de ce sol surajouté. Quand le gaz absorbé par les iacines
est deletere arbre meurt, et l’on a vu périr, sur nos boulevards, ceux
dont les radicelles étaient en contact avec les fuites de gaz provenant de
éclairage ou de quelque excavation suspecte. Quand le gaz est de l’air
la plante se développe mieux, produit davantage, outre encore que l’ai)
absorbe peut etre chargé d ’humidité dont l ’influence peut avoir sa valeur
k " , ! " " ‘™P ???• L?" lerros meubles sont plus que d’autres favorables
a la production végétale. Les agrieulleurs ne. s’y trompent pas, et
le horticulteurs ont a cet égard un adage connu : c Que deux binages
valen un arrosage, i, Il y a d’ailleurs des racines dont les extrémités
vivent très longtemps dans l’air : telles sont les racines adventives des
Monocotylédones; et il est probable q u ’elles absorbent l’air en nature.
parait donc vraisemblable que les racines aériennes absorbent les
5 ne d"/ " " f " '» romêmeq u e c e s gaz sont neutres
botaniste soient d accord : les uns, comme ünger (Sitzungsherg., 12)
admettent que ces racines absorbent de l ’eau en vapeur; d’autres rejek
tenl cette opinion et considèrent tes racines adventives des Orchidées
comme ne prenant pas la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère, mak
seulement I eau liquide que les pluies, la rosée ou les arrosages peuvent
déposer à leur surface. On a même ajouté « que, d’après les rapports de
divers voyageurs, ces plantes, dans leur pays natal, développent une masse
considérable de racines entre lesquelles s’accumulent des poussières, surtout
des débris organiques, d’où résulte pour elles une sorte de sol arti-
F ig. 996. — Absorption de l’eau par une branche feuillée coupée. Elle détermine l’ascension
de l’eau dans le tube au sommet duquel la portion de plante est fixée. (Expérience
de Haies, modifiée par Pouchet.)
ficiel qui rend peu utile cette absorption de vapeur aqueuse dont on croit,
en général, qu’ellès tirent essentiellement leur nourriture ». Toutes ces
assertions ont, bien entendu, besoin d’être vérifiées.
On s’accorde généralement à considérer les racines comme n’absorbant,
outre les gaz, que de l’eau et des substances dissoutes dans l’eau.