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Le péricarpe est mince, charnu, et il renferme une vingtaine de graines
brunes, à albumen mou et à embryon pourvu d’une longue radicule et de
courts cotylédons*;
On croit cette espèce confinée à la Jamaïque, poussant dans les bois des
liantes montagnes, notamment dans les paroisses de Saint-Jean et de Saint-
Thomas-in-the-Vale. Elle a été cultivée et a fleuri en Angleterre; nous ne
F ig . 2001. — Cinnamodendron corlicosum. Rameau florifèFe.
l’avons jamais vue vivante en France. Son écorce est connue depuis longtemps
en Angleterre sous le nom de False Winter ’s Ba r k ; mais elle a été
longtemps confondue avec le Canella alba, dont elle est cependant si distincte
par ses caractères extérieurs. Ce n’est qu’en 1858 que J. Miers l ’a
nommée et décrite.
Son écorce, longtemps aussi prise pour celle du Drimys Winteri, se
présente dans le commerce sous forme de grands et gros morceaux qui
ont jusqu’à plus de 40 centimètres de long, sur 6-12 de large et de 1-2 1/2
d’épaisseur. Extérieurement, ils sont comme subéreux, d’un gris rougeâtre
on d’un brun ferrugineux, et marqués de dépressions arrondies. Leur
cassure est courte, granuleuse, un peu fibreuse intérieurement. La surface
intérieure est d’un brun chocolat ou presque noirâtre, unie, presque lisse,
et ne présente pas ces stries profondes que porte la vraie écorce de
Winter. L’écorce de Cannelle blancbe est d’ailleurs bien plus mince, plus
fragile que celle-ci et elle est beaucoup plus pâle en dedans. De plus, une
décoction d’écorce de Cinnamodendron noircit quand on la traite par un
persel de fer, ce qui n’arrive pas pour le Canella alba, et devient d’un
brun pourpré intense quand on la traite par l’iode, ce qui n’arrive pas
pour Técorce de Winter.
On sait aujourd’hui que la structure de cette écorce rappelle beaucoup
celle dn Canella alba; mais les phytocystes à huile essentielle sont plus
Fig . 2002-2004.— Cinnamosma fragrans. Flenr; diagramme; lleu r, coupe longitudinale.
grands et moins nombreux. Sa saveur est aromatique, chaude, piquante,
très accentuée. Elle est stimulante, tonique, antiscorbulique, antidiar-
rhéique. Ses rayons médullaires renferment beaucoup d’oxalate de chaux.
Nous avons indiqué à Porto-Rico un autre Cinnamodendron, le C. ma-
cranthum H. Bn, dont Técorce sera peut-être préférable â celle du C. cor-
ticosum, et à Madagascar une plante du même groupe naturel que les précédentes
et qui nous a paru jouir des mêmes propriétés. C’est le Cinna-
mosma fragrans H. Bn, dont Técorce a un parfum plus voisin de celui du
cédrat et de la cannelle. Cette écorce n’est pas usitée; mais la plante
est intéressante, d’abord â cause de sa station géographique, puis parce
qu’elle explique parfaitement l’organisation florale des Canellées en
général, dont elle diffère toutefois par ses inflorescences axiliaires et par
la gamopétalie de sa corolle (fig. 2002-2004).
A NO N AGE E S
Cette famille, très voisine des Magnoliacées, et qui n’a qu’une importance
assez restreinte au point de vue médical, renferme des plantes ligneuses,
ordinairement odorantes, dont les fleurs, sauf dans de rares exceptions,