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protoplasma, ou, le rendant plus soluble dans l’eau, l ’y font bientôt disparaître.
L’alcool, l’hydrate de chloral, la chaleur déterminent plus ou moins
rapidement la coagulation du protoplasma : autre caractère commun
aux principes albuminoïdes d’origine animale.
Le protoplasma est élastique. Sa masse, contractée dans certaines circonstances
et réduite de volume, reprend son volume primitif quand on la
traite d’une façon convenable, et peut encore, sous certaines influences,
se contracter de nouveau.
Le protoplasma se nourri t . Vivant, il absorbe et assimile des aliments
et décompose d’autres substances qu’il désassimile.
Il respire, c’est-à-dire qu’il opère des échanges de gaz avec les milieux
Fig. 786. — Levure de bière, dont le protoplasma bourgeonne, et dont les masses,
d’abord simples, deviennent ainsi composées.
ambiants; c’est lui qui accomplit, comme nous le verrons, les phénomènes
de la véritable respiration des plantes.
Il absorbe donc des gaz provenant des milieux ambiants ; il ^absorbe
aussi des liquides, et, comme nous l’avons vu, certaines substances dissoutes
dans ces liquides, mais non pas toutes également ou indifféremment.
11 combine certains de ces matériaux constituants avec des éléments
comburants, tels que l’oxygène; et il en résulte qu’il produi t de la chaleur,
de la phosphorescence, des courants électriques, etc.
Il est manifestement influencé, dans l’accomplissement de ses fonctions
de nutrition, par la lumière, la chaleur, l’électricité, la pesanteur,
l’humidité, etc.
Il est doué d’évolutilité, grandit, s’accroît et meurt. On ne sait pas
encore comment il naît; mais plusieurs auteurs admettent qu’il peut se
former spontanément dans une matière déjà organisée.
Ce qu’il y a de certain, c’est que des masses proloplasmiqiies nouvelles
peuvent se produire sous l’oeil de l ’observateur dans du protoplasma déjà
existant et vivant. Celui-ci se scinde et se segmente, bourgeonne (fig. 786),
à la façon de certaines masses animales. Deux ou plusieurs masses distmctes
de protoplasma peuvent s’allier et se confondre (p. 229) pour
produire ainsi une nouvelle masse protoplasmique, ayant parfois des propriétés
très différentes de celles auxquelles elle doit son origine.
La contractilité du protoplasma a été admise; et, quoique la valeur
fie cette expression ait été l’objet fie longues discussions, il est certain qu’il
change de forme, présente fies saillies et des rentrées, des prolongements
passagers, des mouvements qii’on a comparés à ceux des Amibes (et
qu’on nomme amibdides), et q\x\X change de place, notamment dans les
Myxomycètes (fig. 787), singuliers Champignons qui voyagent, englobant
et engluant les corps qu’ils rencontrent sur leur passage, rampant sur le
sol ou sur divers objets qu’ils enlacent de leurs prolongements transitoires
Fig. 787. — Myxomy cè te. Phytoblaste locomobilc»
et changeants ; si bien que certains savants ont jadis proposé de les ranger
parmi les animaux, sous le nom de Mycétozoaires : ce qui semble inadmissible
aujourd’hui, leur mode de reproduction étant identique à celui
des végétaux.
Il y a des phytoblastes réduits à une petite masse de protoplasma, en
apparence homogène, qui sont doués de locomotilité. Tantôt les organes
extérieurs du mouvement nous échappent et la force motrice siège probablement
dans la masse même du phytoblaste ; et tantôt, au contraire, ces
organes sont des rames saillantes, en forme de c i l s , dits vibrát iles, qui
sont empruntées à la substance protoplasmique, proéminent au dehors et
sont douées de mouvements propres et variés, mouvements dont le
résultat est le déplacement du phytoblaste. Les corps fécondateurs (anthérozoïdes)
de certaines Cryptogames, notamment de nombreuses Algues,
des Fougères, des Mousses, etc., sont dans ce cas (fig. 782). Deux ou
plusieurs de ces cils vibrátiles les portent vers les organes à féconder ;
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