
m l
80 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
Inflorescences indéfinies.— La plus simple de toutes est 1 épi. Il présente
un axe commun unique sur lequel sont comme collées les fleurs,
nées de haut en bas sur ses côtés et insérées là chacune dans 1 aisselle
d’une bractée. C’est ce qui arrive, par exemple, dans le Plantain commun,
la Verveine officinale (fig. 134). Le nombre des fleurs^ que comprend un
semblable épi est impossible à prévoir. Il y a de ces épis qui sont courts
et ne portent que peu de fleurs ; d’autres qui s’allongent beaucoup plus
et en portent un nombre plus considérable; cela dépend de la durée et de
ORGANOGRAPHIE DES PHANÉROGAMES. 81
EiG. 1 3 4 .— Verveine
officinale. Épi.
F ig . 135. - Coudrier. F i g . 136. — Bouleau. Chatons
Chaton de fleurs femelles. de fleurs mâles et femelles.
lavicrueur de l’axe de l’inflorescence. Il y a des plantes de pays umfor-
mémmit chauds, comme certaines Orchidées, par exemple dont les epis
s’accroissant pendant plusieurs mois de suite, produisent ainsi sui
côtés un nombre indéfini de fleurs.
On observe exceptionnellement des épis dont l’axe se termine par u^ne
fleur; mais ceia n’empêche point les fleurs latérales d’être en nombre
indéfini dans cet épi ( em m é . ,
L’épi est simple quand il ne possède, comme dans les cas precedents,
qu’un seul axe. Mais si, comme il arrive dans beaucoup de Grammees,
les fleurs d’un épi sont remplacées, soit partout, soit dans une portion de
l’inflorescence, par des axes secondaires qui se comportent eux-mêmes
comme des épis simples, l’épi est alors dit composé; il peut l’être ainsi à
trois, quatre, cinq degrés, etc., et devient alors décomposé. Il est, dans
ce cas, formé d’épillets ou locustes.
L’épi des Aroïdées, qui renferme le plus souvent des fleurs unisexuées
et aussi des fleurs stériles, se nomme un spadice; il est accompagné à sa
base d’une grande bractée, souvent colorée, dite spatlie (fig. 137). L’épi
Fig. 137. — C a lk .
Spadice.
F ig . 138. — Charme. Chaton
de lleurs femelles.
des Amentacées, unisexué et se désarticulant souvent de bonne heure, est
un chaton (fig. 138, 140). Gelui qne dans les Graminées on nomme épillet
(lig. 143, 144), se compose d ’un nombre variable de fleurs, entourées de
deux bractées vertes dites glum.es. Ge sont autant de variétés de l’épi.
Une grappe est un épi dont les fleurs, au lieu d’être sessiles, sont supportées
chacune par un axe secondaire, qui est un pédicelle. Il y a des
grappes simples et des grappes composées ou même décomposées; on peut
aussi rencontrer des grappes terminées par une fleur.
Gertaines inflorescences tiennent en partie de la grappe et de l ’épi, une
portion de leurs fleurs, les inférieures, par exemple, étant seules pédicellées,
tandis que les autres sont sessiles. Ou bien un épi dont toutes les
fleurs sont d’abord sessiles deviendra plus tard une grappe, les pédicelles
s’étant plus ou moins tardivement développés.
BAILLON. 6