
placenta et le funicule s’arrêtent le plus souvent au niveau de la base de
l’ovule. Quand celui-ci a un
raphé (R), les trachées centrales
du funicule se continuent
dans ce raphé. et viennent
ainsi aboutir, ou toutes,
ou en partie, à une sorte de
plateau ou de cupule qui
répond à la région de la
chalaze (C). A partir de
cette région, les faisceaux de
trachées se portent en se ra
mifiant et en s’épuisant, soit
surperficiell ement, dans l’enveloppe
ovulaire extérieure,
soit, dans des cas bien plus
r a r e s , profondément. Dans
les ovules orthotropes, où
manque le raphé proprement
Fig. 960, 961. — Balanophora. Fleurs femelles.
Ovule réduit à quelques phytocystes-cellules.
dit, il est représenté uniquement par un très court paquet de faisceaux
F ig . 962. — Ovule anatrope. Coupe longitudinale,
trachéens qui vont directement du hile de l’ovule à la plaque chalazienne.
Quand, dans un semblable ovule, le développement du système
trachéen se produit au maximum, on peut se le représenter théoriquement
comme une double cage formée par deux réseaux trachéens, placés
i’un dans l’autre et reliés l’un à l’autre à la base par uu court tronc commun
qui va de la surface ovulaire ombilicale à la région chalazienne.
Les modifications les plus importantes dans le parenchyme de l’ovule
ont trait à la formation d’un ou plusieurs sacs embryonnaires (S) dans
l’intérieur du nucelle. Cette formation sera mieux étudiée à propos de la
fécondation.
Tissu du fruit.
Péricarpe.
Le péricarpe proprement dit, c’est-à-dire la portion enveloppante du
fruit, n’est autre chose que la paroi de l’ovaire modifiée comme épaisseur,
oonsistance, coloration, etc., pendant la maturation. Ces modifications
peuvent être à peu près nulles dans le cas d’un
péricarpe sec, membraneux et indéhiscent.
En pareil cas, en effet, les deux épidermes,
extérieur et inférieur, du péricarpe peuvent se
dessécher sans changer de caractère, et il en est
de même du parenchyme interposé ; si bien que
les éléments ne sont pas modifiés quant à leur
phytocyste, et que leur phytoblaste, ne fabriquant
plus rien dans son intérieur, se dessèche
comme celui d’une feuille caduque. Réduits alors
â une mince pellicule (fig. 963), les pbytocystes du
péricarpe peuvent même tomber en partie et ne
laissent subsister de la paroi du fruit qu’un réseau
desséché de nervures.
Mais beaucoup plus souvent, quand le péricarpe
doit être sec et indéhiscent, il prend beaucoup
d’épaisseur et de dureté (fig. 869). En pareil
cas, tandis que ses nervures demeurent ténues et
se réduisent même parfois à de très minces filaments,
chacun des phytocystes de son parenchyme
s’accroît presque également, souvent dans
F ig . 963. — Leontice. Péricarpe
réduit à une mince
membrane réticulée.
toutes les dimensions. Leur forme devient plus
ou moins polyédrique, et pendant que leur cavité se réduit à d’étroites
limites, leur paroi s’incruste de substance ligneuse, quelquefois même
de matières inorganiques, comme du carbonate de chaux. Les deux
épidermes prennent part à ces modifications ou ne changent pas du tout
d ’épaisseur, soit qu’ils se détachent du reste du péricarpe, soit qu’ils
s’unissent intimement av.ec ses couches sous-jacentes.
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