
298 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
Leur simultanéité ne s’observe que dans les phytoblastes à noyau d’abord
unique, se séparant en deux autres.
Quand un phytoblaste ne renferme pas de noyau, c’est la masse du
phytoblaste lui-méme qui paraît jouer le rôle que joue le noyau, alors que
sa présence est nettement constatée. Mais cette question, aujourd’hui encore
fort obscure, demande de nouvelles recherches.
F ig. 8 8 0 . — OEdogonium. — Formation de la cloison et de l ’anneau d’épaississement
intercalaire dans les tubes (Strasburger). Les états successifs sont indiqués par l ’ordre
des chiffres 1 à 10.
Il y a des végétaux dans lesquels on a vu les phytocystes, tout en se
dédoublant, produire au voisinage de la cloison des anneaux*d’épaississement
intercalaires (fig. 880) qui se surajoutent aux éléments préexistants.
Certains auteurs admettent alors que l’allongement se produit, au moins
en partie, par intercalation en une zone limitée d’une bande de cellulose
qui est destinée à combler une fissure produite dans la membrane primitive.
Mais on a donné beaucoup d’interprétations divei
qui nécessite aussi, à ce qu’il semble, de nouvelles
observations.
Les divisions d’un phytoblaste ou d’un noyau
peuvent sortir à un moment donné du phytocyste
qui les renfermait et aller ailleurs se recouvrir
d’une paroi de cellulose de nouvelle formation. Ge
phénomène peut même se produire sans division
de la masse protoplasmique. Celle-ci sort entière,
d’une façon variable et par des points très divers,
d’une cavité (fig. 881), et se fabrique ,une paroi
nouvelle dans laquelle elle va accomplir une période
nouvelle de son évolution. La paroi cellulosique
qui recouvre la nouvelle masse peut même
commencer à se former avant son issue de la
cavité mère; de sorte qu’on peut alors observer
deux phytocystes inclus pourvus cbacun d’une paroi
de cellulose, mais qui sont de deux âges très différents.
C’est ce qu’on a nommé rajeunissement
des cellules, et il est difficile de ne pas comparer
ce phénomène à celui qui se produit chez
un animal inférieur, d’organisation souvent très
complexe, mais parfois aussi relativement très
simple, passant, à un moment donné de son existence,
d’une carapace protectrice désormais trop
étroite pour ses dimensions, à une cavité voisine plus
spacieuse, dans laquelle il pourra ultérieurement
tionner plus librement.
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ses de ce phénomène,
Fig. 8 8 1 . — Vaucheria.
La masse protoplasmi-
qiie qui s’étrangle en
sortant de la cavité
mère, s’est déjà recouverte
d’une couche de
cellulose dans sa portion
supérieure qui constitue
la spore.
s’accroître et fonc-
TISSUS CONSIDÉRÉS DANS LES DWERS ORGANES
R A C I N E , T I G E , F E U I L L E S , A N D R O C É E , G Y N É C É E
I. — Tissu de la racine.
La jeune racine et ses divisions sont d’abord parencbymateuses, c’est-à-
dire formées de phytocystes-cellules, à peu près tous semblables entre eux.
Mais bientôt, comme partout dans les plantes, il se produit entre ces phytocystes
des différenciations qui sont graduelles, qui vont plus ou moins
loin suivant le degré d’élévation de la plante qn’on examine, et qui sont
d’ordinaire en rapport avec les fonctions que doivent remplir les diverses