
lieu lors de la germination, et qui souvent grandit et grossit d’une façon
continue. Dans les arbres qui ont besoin d’être fixés profondément et
solidement, ce pivot est d’ordinaire long et dur, puissant, ligneux. Dans
un grand nombre de plantes alimentaires, comme les Betteraves (fig. 21),
les Carottes, les Panais, les Radis, les Navets (fig. 22), etc., ce pivot devient
épais et cbarnu ou succulent.
Il y a quelquefois des racines qui demeurent simples ; mais le plus
souvent elles se ramifient, et fréquemment même un grand nombre de fois.
Cette ramification présente une grande régularité. Ainsi le pivot d’un
Fig. 21. — Betterav e. Racine
pivotante.
F i g . 22. — N a v et. Racine
pivotante.
Ricin (fig. 23), simple et nu pendant quelques jours, présente bientôt vers
la partie supérieure de la racine quatre petites racines secondaires dont
l’origine est profonde, disposées sur une circonférence horizontale. Ce
sont d’abord quatre petits mamelons équidistants, c’est-à-dire séparés
l’un de l’autre par un arc de 90% et qui, primitivement hémisphériques,
s’allongent en cylindro-cônes de même forme à peu près que le pivot.
Exactement au-dessous de ces quatre mamelons en naissent ensuite quatre
autres, qui s’allongent aussi en racines secondaires ; puis un troisième
cercle plus jeune, au-dessous du deuxième, et ainsi de suite ; de sorte
qu’au bout de quelques jours le pivot est garni de quatre séries verticales,
équidistantes, de racines secondaires, et que dans chaque série on
peut observer tous les âges successifs de ces organes en les examinant
de bas en haut.
Il y a des plantes dans lesquelles ces séries ne sont qu’au nombre de
deux, séparées l’une de l’autre par une demi-circonférence du pivot,
ou de trois, de cinq, etc., en général d ’un
nombre peu considérable, mais qui varie
cependant d’une espèce à une autre.
De la même façon, les racines secondaires
se garnissent de racines tertiaires;
celles-ci, de racines quaternaires, et ainsi
de suite. Les dernières divisions, les plus
ténues de toutes, forment par leur réunion
ce qu’on nomme le chevelu, et chacune
d’elles prend le nom de radicelle. L’extrémité
de chaque radicelle, obtuse ou aiguë,
non renflée en général, est ordinairement
recouverte d’une ou plusieurs petites calottes
emboîtées qui se séparent les unes
des aulres, s’exfolient et se détachent de
dehors en dedans ; leur ensemble constitue
la coiffe ou piléorhize.
Plus haut les radicelles sont, dans une
étendue variable, recouvertes de poils r a dicaux,
formant à leur surface une sorte
de manchon, dont la durée n’est pas longue
d’ordinaire, mais qui est bientôt remplacé
parune autre zonede poils plus jeunes
et plus voisins du sommet de la radicelle.
Coléorhize.— Dans les Monocotylédones
F i g . 23. — R ic in . Jeune plante germant,
coupée en long. La racine
porte quatre séries verticales
de jeunes racines secondaires.
en général, et exceptionnellement dans
les Dicotylédones, les saillies qu’on voit poindre sur le corps de la racine
ne sont point les racines secondaires. Mais celles-ci sortent de ces saillies
plus ou moins prononcées, qu’elles perforent au sommet et qui leur forment
comme un étui basilaire ; cet étui est la coléorhize (fig. 18, 19).
Racines pivotantes et racines fasciculées. — Dans les racines dites
pivotantes, le pivot prenant un grand développement, les racines secondaires
ou des degrés suivants sont relativement peu volumineuses. Mais
dans un plus grand nombre de plantes, et surtout de plantes herbacées,
le pivot demeurant peu volumineux ou même se détruisant vers son extrémité
(tig, 20,24), les divisions latérales de la racine prennent par contre