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102 TRAITÉ DE ItOTANIQUE MÉDICALE.
plusieurs fois. Dans une même piaule, connue il arrive dans certaines
Cucurbitacées, les axes et les appendices peuvent concourir à la formation
Fig. 188. — Passiflore bleue. Rranches pourvues de vrilles (axes modifiés).
de la vrille, qui est alors un organe mixte et qui souvent même est plus
on moins ramifié.
LA F L E U R E N G E N E R A L
On appelle fleur la réunion des organes de la reproduc tion, qui en
constituent la portion essentielle, et des enveloppes qui peuvent les
accompagner, mais représentent une portion accessoire et manquant
meme assez souvent , on
désigne ces dernières sous le nom de
périanlhe.
D y a tous les degrés entre une fleur réduite à un seul organe de reproduction
et des fleurs très compliquées, à organes reproducteurs nombreux
et à enveloppes florales multiples.
Nous allons donc passer en revue ces divers états, en allant du simple
au composé ;
a. — Certaines fleurs de l’If ne sont représentées ipte par un petit
corps ovoïde qui doit en devenir le fruit (fig. 189-191). Certains botanistes
l’ont comparé à l’oeuf des animaux,
F i g . 189-191. — /f. Fleur femelle entière, coupe
longitudinale et plan. Il u’y a qu’un ovule
dans l’ovaire.
c’est-à-dire au corps qui
les reproduit, et l’ont appelé
ovule végétal : expression que
nous ne pouvons pas modifier,
mais qui entraîne avec elle des
idées pbysiologiques essentiellement
erronées. En l’examinant
d’un peu près, on voit qu’il
est formé d’une masse solide
incluse et d’une sorte de sac
enveloppant, à orifice supérieur.
Si, abstraction faite de la forme, on projette sur un plan borizontal
les deux parties constituantes de la fleur (fig. 190), la masse
centrale qui, pour nous, est l’ovule, sera représentée par un cercle, et son
enveloppe, que nous considérons
comme un ovaire renfermant
l’ovule, sera représentée par une
enceinte extérieure. Nous aurons
ainsi tracé le diagramme (p. 109)
de la fleur femelle de l’If, c’est-à-
dire son plan.
b. — Dans celles des fleurs des
Saules qui doivent donner des
Irnits el qui sont ses fleurs femelles
(fig. 192-194), il y a de même un
sac auquel on a donné le nom
d’ovaire et dont le rôle est de contenir
et de protéger les ovules.
Fig. 192-194.— SaiiZe. Fleur femelle entière,
coupe longitudinale el plan. 11 y a
))lusieurs ovules dans l’ovaire.
Mais ceux-ci, au lieu d’être solitaires, sont, dans les Saules, au nombre de
deux, quatre ou davantage. L’ovaire est donc pluriovulé ou mu ltio v u lé ,
au lieu d’élre, comme celui de l’If, uniovulé.
c. — Le Muscadier (fig. 195-197) a également,^ dans celles de ses
lleurs qui produiront les fruits, un ovaire, et, dans l’intérieur de celui-ci,
un ovule ; mais l’ovaire est entouré et protégé lui-même par un sac
membraneux, qu’on nomme le pêrianthe. Gette fleur a été appelée périan-
tiiée, par opposition aux précédentes, qu’on dit apérianthées on nues.
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