
I '>'h I
4, ^ i
. ; f k
'C /
■ te -. ; ■ik4t' o I ■
fj '■
• « ?
iJto:
i ' ■,
F -H'
II-te
to 3i
) -1%
i'l
I'j
1
' #!•
■.toil
'“t'
to I "tei
devient rare aujourd’hui, même en Angleterre. M. Flückiger croit la
bébéérine identique à la buxine. Expérimenté cbez nous comme fébrifuge,
le Bebeeru semble avoir été abandonné; c’est uu tonique amer.
Le Dicypellium. caryophyllatumXEES(Persea? caryophyllataMA.m.),
arbre brésilien qui appartient aussi à la série des Ocotéées, produit,
croit-on, Técorce de cannelle-giroflée qui peut remplacer le girofle.
Sassafras.
La seule espèce du genre Sassafras est le S. officinale N e e s (Laurus
Sassafras L. — Persea Sassafras S p r e n g . ) (fig. 2244-2246), dont les
lleurs sont dioïques. Leur réceptacle est à peine concave, mince, et leur
F ig . 2244-2246. — Sassafras officinalis. F e u ille ; diagramme flo ral; fruit.
périantbe est formé de 6 folioles, membraneuses et subpétaloïdes, qui se
détacbent de bonne heure un peu au-dessus de leur base. Les 9 étamines
sont à peine périgynes et disposées sur trois séries; toutes ont des filets
grêles, allongés, les intérieurs portant à leur base deux glandes latérales
stipitées. Toutes les anthères sont petites et à quatre logettes inégales ;
les supérieures sont les moins grandes. Dans les fleurs femelles, les étamines
stériles ont leur sommet glanduleux ou disparaissent en partie.
L’ovaire, qui disparaît dans la fleur mâle, est sessile, surmonté d’un style
plus OU moins arqué, à sommet stigmatifère dilaté en têle subdiscoïde.
Le fruit est une baie ovoïde ou subglobuleuse, courtement atténuée à sa base
qui repose sur le sommet du pédicelle renflé en massue et est entourée du
périantbe persistant sous forme d ’une petite cupule à cinq dents ou crénelures.
Le S. officinale est un bel arbre, qui atteint de 6 à 30 mètres et qui
croît abondamment depuis les forêts du Canada jusqu’à celles de la Floride.
Dans le Nord, il conserve de petites dimensions. Ses branches sont nombreuses
et flexibles ; leur écorce est d’un brun orangé ou rougeâtre, lisse;
les bourgeons sont couverts d’écailles rougeâtres. Les feuilles, non persistantes,
alternes, sans stipules, pétiolées, ont un limbe de forme très variable.
Il est ou entier, ovale, plus ou moins profondément partagé en deux ou
trois lobes inégaux, les latéraux étant les plus courts, plus ou moins aigus
au sommet, modérément épais ; ou mince et peu résistant quand il est
jeune, finalement à peu près glabre, mais pubescent quand il est jeune,
surtout sur les nervures qui sont proéminentes à la face inférieure, pennées,
réticulées, blanchâtres et plus pâles que le parenchyme lui-même,
qui est plus blanc en dessous qu’en dessus. Quand la feuille a deux ou
trois lobes, une ou deux grosses nervures partent de la côte pour se
diriger sur leur ligne médiane. Les fleurs, petites, jaunes, chargées de
duvet, sont longuement pédicellées et plus ou moins penchées, disposées
en grappes simples ou peu ramifiées qui sortent d’une sorte d’involucre
, d’écailles soyeuses entourant le bourgeon floral. Les bourgeons à feuilles
sont pérulés. On cultive cet arbre dans nos jardins botaniques.
C’est à Baltimore qu’on embarque la plus grande partie du Sassafras
qui est expédié eu Europe. On le récolte dans un rayon d’une centaine de
lieues autour de cette ville. On arrache les racines avec des leviers et
on les exporte entières ou divisées, avec souvent une portion de la
base de la tige. L’écorce de la racine est formée de deux zones : une
extérieure, de consistance subéreuse, au-dessous de laquelle s’en trouve
une autre, plus consistante et ricbe en essence. Le bois est léger, d’un
brun rougeâtre te rne; on le débite souvent en copeaux pour la vente. Il a
Todeur aromatique de Técorce. Celle-ci est d ’une couleur rouge brun, plus
ou moins vive. Toutes ces parties contiennent, dans des phytocystes particuliers,
à peu près sphériques, Tessence jaunâtre qui leur donne leur odeur
et leurs propriétés. Cette essence contient du camphre de Sassafras, de
la safrène et du safrol (Grimaux et Ruotte). L’écorce renferme aussi
du tannin et bleuit par Taction des sels de fer. On croit que c’est cette
substance tannique qui rougit par oxydation et colore le vieux bois, tandis
que jeune il était presque blanc, et aussi que cette matière ronge est
identique à la sassafride de Reinscb et analogue au rouge cincholan-
nique et au rouge de ratanbia (Flückiger). Près de Baltimore, en Pensylvanie
et dans le New-Jersey occidental, on extrait aussi par distillation du
Sassafras beaucoup d’essence (de8 à 10 000 kilogrammes par an). La
moelle de Sassafras, qui est mucilagineuse, inodore, est aussi un remède