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ferment analogue à la pepsine; et Ton sait que de nos jours on préconise
comme digestif le latex du Papayer (Paj9a?/a Can e a ) et la papaïne
qui en est extraite. Sans doute il n ’y a point de comparaison absolue «à
établir entre un latex qui demeure enfermé dans des réservoirs internes
d’une plante telle que le Papayer, et un liquide excrété au dehors, comme
celui des Brosera, Dionæa, etc., et qui est mis en contact avec le corps
d’un insecte. Mais le genre d’action est au fond le même. Directement
ou indirectement, les plantes peuvent se nourrir des animaux, sont carnivores
; et l’insectivorisme des feuilles ne serait qu’un mode particulier
d’un pbénomène qui est beaucoup plus général. On a affirmé que les Drosera,
les Utriculaires qui ont à leur portée des insectes et les saisissent,
végètent plus vigoureusement que celles qui en sont dépourvues ; on a
constaté qne dans bien des cas au moins, les insectes qui sont mis en contact
avec les plantes carnivores et sur lesquelles celles-ci réagissent, ne
présentent pas ou présentent à un moindre degré le phénomène de la
putréfaction, de même qu’on a constaté que le latex du Papayer conserve
longtemps les viandes dans les climats tropicaux; mais il restera toujours
un argument à opposer aux partisans du carnivorisme végétal, tant qu’on
n ’aura pas montré les peptones produites passant dans l’intérieur du végétal
qui les aura préparées, et l ’on conçoit que cette absorption d’aliments
solubles par les feuilles doit être énergiquement repoussée par ceux qui ne
veulent même pas admettre que la feuille puisse absorber de l’eau pure.
X. — Accroissement des tiges, des racines e t autres
organes végétaux.
L’accroissement des phytoblastes et de leurs diverses parties, et des
parois des phytocystes, se fait, comme nous l ’avons déjà dit, molécule à
molécule, et par intussusception. L’accroissement se produit aux dépens
de substances au préalable assimilées, rendues plastiques et incessamment
transformées ; et il faut éviter de confondre l’accroissement avec la
nutrition, parce que, bien qu’il puisse y avoir coïncidence entre les deux
phénomènes, cependant la nutrition peut se faire sans avoir pour conséquence
immédiate ou simultanée des phénomènes d’accroissement, et que,
d’autre part, l’accroissement peut, à l’aide des principes nutritifs assimilés,
se faire à une époque où la nutrition n ’existe plus depuis un temps
variable dans la plante.
L accroissement des parenchymes se fait, nous l’avons vu également
(p. 289, 293), par dédoublement des phytocystes. Il est inutile d’ajouter
que cbacun de ceux-ci peut grandir isolément et concourir par là à l’accroissement
en volume de la masse.
Les points végétatifs et, par suite, les zones d’accroissement varient
suivant que les plantes sont cryptogames ou phanérogames. Nous savons
PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. 925
que les points végétatifs de ces dernières sont multiples, tandis que dans
Fig. \ m . — Palmier nain. Tige très développée d’un individu cultive,
armature en fer, et partout à peu près d’égale épaisseur (le sommet parait plu. épais
parce qu’il est garni des restes de feuilles).