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52 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
Ailleurs, comme dans la Mauve (fig. 81), le Ricin (fig. 80), toutes les
nervures secondaires naissent de la base de la côte et divergent comme les
doigts delà main pour se porter vers lesbords. La nervation est alors rfïgiiiée
ou palmée, et la feuille est dite digitinerve ou
palmatinerve.
La nervation dite pédalée,et qui s’observe dans
les Hellébores, notamment dans le Pied de
Griffon, les Dentaires, plusieurs Aroïdées, etc.,
est une variété de la précédente dans laquelle
les nervures secondaires de la base de la feuille
portent bientôt du même côté une nervure tertiaire;
celle-ci, une nervure quaternaire du même
côté, et ainsi de suite, ces nervures d’ordres
successifs s’agençant les unes les autres comme
les segments successifs d’un sympode et aussi
comme les divisions de certaines cymes unipares.
Fig. 1^. — Malico. Feuille^
entière, penninerve, réticulée.
piQ. 80. — R ic in . Feuille palmatilobée,
légèrement peltée.
Dans les Monocotylédones en général, et, par exemple, dans la plupart
des Graminées, Liliacées, Iridées, Amaryllidées, etc., les nervures partent
toutes d e là base de la feuille, montent parallèlement les unes aux autres
vers le sommet, sans qu’aucune d’elles puisse être considérée comme une
nervure principale. La feuille est, en ce cas, rectinerve ou recUnerviee
(fig . 4 6 , 9 2 ) . ,
Il y a des feuilles dont la nervation est digitée à la base et pennee dans
le reste du limbe.
Dans une feuille penninerve ou digitinerve, les nervures secondaires
donnent elles-mêmes naissance, sur leurs côtés, à des nervures tertiaires ;
les nervures tertiaires, à des quaternaixes, et ainsi de suite ; de sorte que
Fig. 81. — Mauve. Feuille peltée
et crénelée.
Eig. 82. — Capucine. Feuille
peltée et presque entière.
les nervures les plus [ténues finissent par constituer un réseau à mailles
plus ou moins irrégulières. La feuille est dite alors réticulée (fig. 79, 81),
et les mailles interposées aux nervures sont
généralement remplies par le parenchyme, ordinairement
vert et bien moins consistant que les
nervures.
Parfois le parenchyme manque plus ou moins
complètement dans l’intervalle des nervures. Le
limbe est alors fenêtré, comme il arrive dans
certaines Aroïdées dont le développement a été
bien étudié par M. Trécul, dans les Ouvirandra
de Madagascar, à peu près comme il le devient
naturellement en hiver dans les feuilles de nos
Fig. 83. — Saxifrage.
Feuille crénelée.
arbres dont une macération prolongée a détruit
ce parenchyme, ou en été dans celles dont les insectes ont dévoré le
parenchyme, sans pouvoir attaquer le réseau beaucoup plus résistant que
forment les nervures.
Découpures du limbe. — G’est surtout vers les bords de la feuille que
le parenchyme manque le plus souvent. S’il sous-tend les nervures secondaires
jusqu’au bout, de manière que le bord soit continu, sans découpures,
le limbe est entier (fig. 79).
Mais s’il y a des découpures, suivant leur forme et leur profondeur,
la feuille devient dentée, crénelée, serrée, sinuée, lobée, fendue (fide) ou
partite.
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