
216 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
Graine.
La portion essentielle d’une graine ou semence est Vemhryon. Il y est
entoure d une ou plusieurs enveloppes protectrices qu’on nomme les téqu-
ments séminaux, et assez fréquemment accompagné d’une masse alimentaire,
souvent riche en principes médicamentaux, qui est Valbumen.
Embiyon. Les embryons les plus simples consistent en une masse
charnue, homogène et sans régions distinctes. Tel est celui des Barrinq-
toma, qui peut etre une sphère indivise ; celui des Bertholletia (fig. 691)
qui est aussi homogène, mais plus long; celui des Symphonia, des Oehro-
carpus et de certams Garcinia, dans lesquels il s’allonge davanlage et
prend la forme d un fuseau. Quand ces embryons germent, un bourgeon
" S i? “- F — ï ~ P q ledone. à radicule descendante.
leur extrémité supérieure, et une ou plu-
( ^ 6901 T ' ''«rt l ’îtutre extrémité. Dans plusieurs Clusia
a, k m ! ; ’, ? ® rérminal ou gemmule se voit dans la graine
au sommet d un embryon spherique ou ellipsoïde, e tl’on doit nommer tigelle
OBGANOGRArillE DES l'HANÉROGAMES. 217
lamasse qui supporte ce bourgeon. Dans le Caryocar {üg. 692), cette tige
s’allonge en une sorte de col recourbé au-dessous du bourgeon qui la
termine, tandis qu’à l’autre extrémité elle se renfle beaucoup eu massue ;
ce qui lui a valu le nom de macropode. Dans nos Cuscutes, l’embryon est
aussi plus épais à la base qu’au sommet, mais il est beaucoup plus grêle,
plus allongé que dans tous les cas précédents; aussi s’enroiile-t-il plusieurs
fois sur lui-même afin de demeurer contenu dans la semence.
FiG. 6 9 7 .— Cossignia. Fig. 698. -C a / y c a n - F ig. 6 9 9 . - Ilarrisonia. Fig. 7 0 0 .— Moutarde.
Embryon c ir c iné , à Z/ie.Embryonà cuty- Embryon replié en Embryon à radicule
r a d i cu le d e s c en d a n t e . lédons convoluté s . deux sur lui -môme . incombante .
Quand la tigelle de l’embryon est cylindrique et relativement peu
épaisse, comme c’est le cas dans la plupart des plantes de notre pays, sa
portion inférieure se continue en une extrémité conique ou cylindro-
conique qu’on nomme la radicule, et qui, lors de la germination de l’embryon,
se prolongera en une racine principale, dont la durée sera, comme
nous l'avons vu (p. 13, 14), variable, tantôt de quelques jours seulement.
Eig. 701. — Colza. Fig. 162. — Cramhe. Fig. 103. — Câprier. Fig. 101. — Iberis.
Embryon. Embryon. Embryon. Embryon.
et tantôt égale à celle même de l’individu, avec tous les intermédiaires
possibles, suivant l’espèce à laquelle la plante appartient.
En même temps, la gemmule étant, comme nous le savons aussi (p. 6),
extérieurement formée de plusieurs petites feuilles, ces feuilles présentent
ordinairement pendant la maturation de la graine un inégal accroissement.
Ordinairement l’inférieure ou les deux inférieures prennent un
beaucoup plus grand développement que les autres, soit en longueur et
en largeur, soit en même temps en épaisseur. Ce sont là les feuilles
cotylédonaires ou cotylédons. Les Monocotijlédones sont les plantes où
une seule de ces feuilles présente ces particularités. Très ordinairement
elle est assez développée en largeur pour pouvoir se replier ou s’enrouler