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(;04 TRAITÉ DE ROTANIQUE MÉDICALE.
alternes, pourvues de petites stipules, ont plus de 30 centimètres de long et
portent de trois à sept paires de folioles ovales, entières, obtuses au sommet,
assez épaisses et glabres. Les fleurs sont grandes, pédicellées, disposées
en grappes làcbes, de 30 à 40 centimètres de long et pendantes, avec des
liractées lancéolées el qni tombent de bonne benre. Leurs cinq divisions
calicinales sont ovales-oblongues, peu inégales, et leurs pétales jaunes,
aussi peu inégaux, pourvus d’nn court onglet, ovales ou arrondis, veinés,
sont étroitement imbriqués dans le bouton. Des dix étamines, trois sont très
courtes, à antlières indébiscentes, et trois antres, inférieures, sont pourvues
d’un long filet arqué, exsert. Les quatre autres sont intermédiaires pour
la longueur et ont nn filet court. L’ovaire est supporté par un pied, et son
style court est stigmatifère au sommet. On croit cet arbre originaire de
l’Asie tropicale, et peut-être des régions les plus cbaudes de l’Afrique.
Tonjours est-il qu’on le trouve anjonrd’bui dans toutes les régions tropicales
des deux mondes. Il a été cultivé en Angleterre dans le milieu dn
dix-buitième siècle et on le rencontre quelquefois dans nos serres, où l’on
réussit à l’obtenir des graines qui se trouvent dans les pbarmacies.
On emploie en médecine la pulpe du fruit. Celui-ci est caractéristique
de la section Fístula on Cathartocarpus établie dans le genre Cassia.
C’estnne sorte de gousse cylindrique(fig.2158,2159),longue d e l /3 à 2/3 de
mètre, de la grosseur du pouce on à peu près, arrondie ou obtuse aux deux
extrémités, rectiligne on un peu arquée, lisse, mais présentant deux sutures
longitudinales et des stries transversales obtuses. Sa paroi est finalement
sècbe, dure, noirâtre. Elle est partagée en un nombre variable de logettes
par des fausses cloisons transversales et circulaires, dont on peut
compter jusqu’à plus de cent, qui sont remplies â l’état frais d'une pulpe
au milieu de laquelle est plongée la graine et quise dessèche, dans les
fruits conservés, en une sorte de pâte noirâtre. Les graines, qui alors
deviennent mobiles dans leur cavité respective, sont pourvues de funicules
ovoïdes ou presque orbiculaires, comprimées, d’un brun rougeâtre ou
jaunâtre, avec des téguments résistants, entourant un albumen corné dans
lequel se trouve un embryon â larges cotylédons foliacés et veinés. On
exporte principalement ces gousses de l’Inde et des Antilles, d’où l’on
expédie quelquefois la pulpe extraite du fruit et qui, n’étant pas protégée
contre l’action de l’air, devient bientôt plus ou moins acide. Elle renferme
du tannin, du sucre, de la lécule, des matières albuminoïdes, de
l’oxalate de cbaux, et elle s’emploie â peu près exclusivement comme
laxatif doux. Il faut briser le péricarpe et les fausses cloisons pour
extraire cette pulpe, qui quelquefois renferme encore des graines.
On substitue parfois an C. Fístula d’autre Canéficiers ou Casses en bâton.
Ce sont la C. du Brésil et la petjte-casse des officines. La première est le
fruit dn Cassia grandis L. on C. brasiliana L am k , dont la gousse est
épaisse, comprimée, fortement veinée, en forme de sabre, avec des sutures
longitudinales épaisses, parcourues par un sillon médian. Sa pulpe est
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DICOTYLÉDONES. 605
plus OU moins amère ou astringente et est principalement réservée pour
la médecine vétérinaire. La petite-casse vient de la Nouvelle-Grenade;
on sait aujourd’hui (D. Hanbury) que c’est le fruit du C. moschata H. B.
K., en tout semblable â celui du C. Fistula, mais dont la longueur ne
dépasse guère une couple de décimètres. Sa pulpe est aussi plus astringente
au goût que celle du C. Fistula.
I). — Casses à sénés.
On n’emploie plus en Europe comme sénés que les fruits de deux ou
trois espèces de Cassia appartenant â la section Senna, caractérisée par
un calice â divisions obtuses ou un peu aiguës ; sept étamines inférieures
â anthère petite, plus ou moins développée, tandis que les trois supérieures
sont petites et stériles; des anthères s’ouvrant au sommet par deux pores
ou deux fentes courtes ; un fruit membraneux, bivalve, ou parfois incomplètement
déhiscent; des graines ordinairement comprimées dans le sens
des valves du fruit; des fleurs en grappes
axiliaires ou comprimées et terminales.
Quelques botanistes (Batka) ont considéré
cette section comme un genre â part. Les
espèces employées en médecine, aux(|uelles
nous avons fait tout â l’heure allusion, sont
tes C. acutifolia et angustifolia, et secondairement
le C. obovata.
Le Cassia acutifolia D e l . {Senna acutifolia
B a t k . ) représentait pour Linné une
variété de son C. Senna (fig. 2104). G’est
elle qui a été nommée par Biscboff C. leni
Eig. 2 1 6 6 , 21 6 1 . — Cassia (Senna)
tiva, par Guibourt C. oethiopica, et par
acutifoUn. Eoliolp; fruil.
Necloux C. lanceolata. C’est nn petit ar-
buste, haut souvent d’nn demi-mètre. Sa tige est dressée, lisse, d’unvej't
pâle, avec de longues branches étalées. Ses feuilles alternes sont composées
pennées, avec quatre ou cinq paires de folioles opposées, insymé-
tiques, ovales-lancolées, obliquement aiguës aux deux extrémités, mn-
cronées au sommet, â bords un peu épaissis. Le limbe (lig. 2160) est lisse,
plus rarement un peu pubescent, assez épais, d’un vert pâle, surtout a
l’état sec. Les fleurs sont petites, réunies en grappes terminales, généralement
paucillores, â pétales peu inégaux, jaunes, veinés de pourpre
plus ou moins noirâtre. Les étamines ont des blets courts et des anthères
arquées. Le fruit (fig. 2161) est obliquement oblong, stipité,
insymétriquemenl curviforme â la base, arrondi au sommet, avec uu
court apiculé stylaire un peu excentrique ; rectiligne, â paroi ténue,
lisse ou légèrement pubescente, sans appendice, laissant voir les graines
saillantes et transversales, au nombre d’une demi-douzaine environ. Ces
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