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ses propriétés à deux alcaloïdes quaternaires : la berbérine et Voxyacan-
tJnne. On en a préparé des vins contre l’anciuie, la dyspepsie, la dyspnée,
et ctest un extrait de Berberis qui, sous le nom de quinoïde, a été
appliqué au traitement des fièvres intermittentes.
Le Berberis vulgaris est un ennemi des cliamps de blé, en ce sens que
le Cbampignon (pii produit la rouille des céréales {Puccinia graniinis) vit
eu automne et en biver, à un état particulier, sur ses feuilles.
iMG. 2293-2295. — Berberis vulgaris. Fruits; graine; fruit, coupe longitudinale.
Le Lyciuin de Dioscoride, que les anciens employaient contre les
ulceres, les alîections cutanées, la dysenterie, etc., est nu Berberis de
nde, le B. Lyciuni U o y l . On eu extrait une préparation nommée ruzot,
qm jouit dans le pays d’une grande réputation. Cette espèce croît dans
Himalaya. Son écorce est blancbe; ses feuilles, persistantes, subsessiles,
lancéolées ou étroitement ovales-oblongues. Il se rapprocbe par certaines
de ses termes du B. aristata DC., dont les feuilles sont obovales ou
obtengues, entières ou garnies de très peu de dents épineuses, et dont les
mfioresceiices sont le plus souvent composées. C’est aussi une espèce de
Himalaya, qui se retrouve daus les Nilgberries et à Ceylan ; elle sert éga-
ement a la préparation du ruzot. Le B. asiatica R o x b . est encore une
espece très voisine, à feuilles orbiculaires ou largement obovales, entières
mi pauvrement dentées-épineuses, à courtes inflorescences corymbiformes.
On la trouve aussi sur l’Himalaya et dans leBootan, le Népaul^ l’Afgbanis-
tan Elle Lait partie, avec les deux espèces précédentes, des écorces de
Berberís indica de la pbarmacopée anglo-indienne, ricbes en matière
©lorante jaune et en berbérine, et employées comme fébrifuges, toniques,
digestives et antidiarrbéiques.
Le genre Leontice, voisin des Berberis, dont il a à peu près les fleurs,
©t ormé d beibes vivaces à rbizomes tiibéreux et à fruit sec, vésiculeux.
©a placentation y est tout à fait ou presque basilaire. Ce sont des plantes
de 1 Orient, de l’Europe méridionale et de l’Amérique du Nord. Le L.
Leontopetalum L. (fig. 2298) sert en Orient au traitement de la gale. Le
L. Chrysogonum L. (Bongardia Chrysogonum S p a c h ) , autre espèce
orientale, est peut-être le Leontice de Dioscoride; son rhizome est savonneux
et mucilagineux. Le L. altaica (fig. 2296, 2297) a les mêmes propriétés.
LeL. thalictroides L. {Caulophyllum thalictroides Mieux), de
l ’Amérique du Nord, vient encore d’être préconisé comme emménagogue,
antinévralgique, antirbumatismal. Les Didiens le considèrent, dit-on,
comme favorisant raccouchement. Ses graines ont été naguère substituées
au café.
Eig. 2296-2297. — Leontice altaica. Fleur
entière et coupe longitudinale.
F ig . 2298. — Leontice Leontopetalum.
Fruit, coupe longitudinale.
Les Epimedium sont des Berbéridées à type floral binaire répété et à
fruit débiscent, bivalve. Ce sont des plantes vivaces à feuilles composées et
décomposées et à grappes simples ou ramifiées. Une petite espèce des montagnes
d’Europe, VE. alpinum L. (fig. 276, 305, 596), a été vantée dans
le traitement des aiïectioiis pulmonaires.
Podophyllum.
Les Podophyllum, dont le nom a été donné à une série de la famille
des Berbéridacées, ont des fleurs régulières et bermaphrodites. Sur leur
réceptacle conique s’insèrent de bas en baut un calice, deux corolles,
deux verticilles d’étamines et un gynécée. Le calice est formé de trois, à
six sépales libres, imbriqués et caducs. Avec eux alternent les trois
pétales imbriqués de la corolle extérieure. Quant à la corolle intérieure,
elle est formée de quatre à six pétales. Dans ce dernier cas, chacune de