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II y a des Copaifera dans l ’Afrique tropicale. Les uns ont été nommés
Corskia et les autres Cuibourtia. Le C. copallina H. B n (Cuibourtia
copallina B e n t h . ) , de Sierra-Leone, produit une sorte de copal et ce qu’en
Angleterre on a nommé Af r ican Red-Cum et Yellow-Cum.
Le Baniella thwHfera B e n n . , Gæsalpiniée voisine des Amher s t ia cà
corolle reduite à un pétale, donne dans l’Afrique tropiccale occidentale
une sorte de copal ou d’encens dit de Lunibo ou Bungbo.
Le groupe des Copaïférées renferme encore les genres Hardîvickia,
Cynometra, Prioria et Detarium. L’Hardwickia pinnata RoxB.,del’Inde,
donne une oleo-résine qui s’emploie comme antiblennorrhéique, au même
titre que le copcabu. Les Cynometra ont à peu près la fleur des Copaifera
avec une corollo de 4, 5 petits pétales imbriqués, et des étamines en
nombre parfois supérieur à 10. Le C. cauliflora L. est employé aux Moluques
comme tonique, reconstitucant, et le C. ramiflora L. est, dans l ’Asie
tropicale, un médicament antiastbmatique; sa racine est purgative.
Le P n o r ia Copaifera G u i s e b . , de Panama, à fleurs asépales et à large
gousse aplatie, a une grosse graine comprimée, à cotylédons cobérents, et se
vend comme comestible, sous le nom AAmanza-Muger. Le Detarium
senegalense G m e l . (fig. 2184, 2185) a une fleur de Copaifera et un fruit
drupacé, orbicuLaire, comprimé, un peu charnu. Ge fruit se vend sur les
marches de Gorée et de Saint-Louis au Sénégal. Son organisation rappelle
beaucoup celle des fruits des Andi ra et des Prunus .
Erythrophloeum.
Le genre Erythrophloeum cappartient à la série des Gæsalpiniées-Dimor-
phandrées. Ses fleurs ont un petit réceptacle concave, doublé d ’une couche
de tissu glanduleux, et dont les bords portent un calice gamosépale à cinq
dents; cinq petales égaux, très légèrement imbriqués, puis valvaires et
dix étamines appartenant à deux verticilles. Leur anthère est courte
introrse, surmontée d’une courte saillie du connectif. L’ovaire multiovulé est
supporte par nn pied inséré au fond du réceptacle, et surmonté d’un style
c o ^ t à sommet stigmatifère non renflé. Le fruit est une gousse oblongue
ap atie, coriace ou ligneuse et bivalve, dont les graines, enveloppées d’une
pulpe plus ou moins épaisse, renferment un embryon charnu, entouré
un albumen épais et d u r . Les Erythrophloeum se rapprochent donc beaucoup
desMimosées. Ge sont des arbres inermes, à feuilles alternes, bipin-
nees, avec des folioles larges, épaisses. Leurs fleurs sont disposées en.
j a p p e s ramifiées. On n ’a longtemps connu qu’une espèce de ce genre
. guineense D o n (Fillæa suaveolens G u i l l . et P e r r . ) , qui nous paraît
Identique au Mavia judic ial is B e r t o l . , de la côte de Mozambique
fig. 218b, ..187). Ge dernier nom indique une plante usitée parmi les
negres comme poison d’épreuve; et c’est là, en effet, un des usages de VE.
guineense, plus étudié depuis quelques années sous le nom àe^Mançone.
Son écorce est formée de morceaux épais d’un centimètre, rougeâtres en
dedans et sur leur cassure, tandis que leur surface extérieure est brune,
rugueuse. Llle est inodore ; mais sa poussière pénétrant dans les fosses
nasales provoque d’énergiques .éternuments. Son étude histologique a
prouvé qu’elle renferme dans son parenchyme de nombreux éléments
scléreux, extérieurs au liber, dans lequel on trouve aussi des amas ir réguliers
d’éléments cornés (Lanessan). On a extrait de cette écorce un
alcaloïde, 1 érythrophléine (Gallois et Hardy), qui est un poison énergique
F ig . 2186, 2187. — Ery throphloeum guineense. Fleur entière et coupe
longitudinale.
du coeur, et le paralyse rapidement. Les mêmes auteurs ont trouvé un
principe analogue dans une autre espèce du genre, que nous avons découverte
parmi les plantes de Madagascar, et que nous avons appelée E .
Couminga, du nom indigène qui lui est attribué. G’est un arbre d’une
vingtaine de mètres de hauteur, dont les feuilles bipsnnées ont de grande
folioles ovales, dont les fleurs sont inconnues, et dont le fruit, plat, noirâtre,
a une vingtaine de centimètres de long et renferme des graines albuminées,
tout à fait analogues à celles de VE. guineense.
Fèves, Pois, Lentilles, Haricots, etc.
Le nom linnéen de la Fève (fig. 2188) étant Vicia Faba, on a souvent
donné le nom de Viciées à la série des Légumineuses-Papilionacées dont
elle peut être prise pour type. Ses fleurs, blanchâtres, hermaphrodites,
il régulières et résupinées, présentent les caractères suivants : Leur
réceptacle est concave, tapissé de tissu glanduleux. Son fond donne
insertion au gynécée, et ses bords obliques portent le périantbe et l’androcée.
Le calice est gamosépale, membraneux, un peu gibbeux en arrière
et en bas, et partagé supérieurement en cinq lobes inégaux, étroits, d’autant
plus longs qu’ils sont plus inférieurs. .Dans le bouton, le lobe antérieur
BAILLON.