
106 TUxUTÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
h. — Les OEillets (fig. 238) appartiennent à un même groupe naturel
que le Compagnon-blanc, Tls en ont la fleur à double périantbe, c’ést-à-
dire un calice en forme de tube denté à son orifice supérieur, et une
Fig. 205, 206. — Cotonnier. Bouton et fleur pourvus de leur
calicule (tripérianthés).
Fig. 207. — K e tm ie .
Bouton avec calicule.
corolle de couleur très variable ; mais la fleur possède à la fois des
étamines et un ovaire à ovules nombreux, c’est-à-dire des organes mâles
et femelles; de sorte qu’elle est hermaphrodite.
Fig. 208. — Ne rp ru n . Fleur mâle,
à gynécée rudimentaire.
Fig. 209-211. — Datisca. Branche florifère
du pied mâle; fleur mâle et fleur femelle.
i. — Dans les fleurs des Mauves, Guimauves, Ketmies (fig. 207),
Cotonniers (fig. 205, 206), etc., il y a non seulement des organes mâles et
femelles et, autour d’eux, un double périantbe, c’est-à-dire une corolle et
un calice ; mais en dehors de ce dernier il y a, en outre, une troisième
enveloppe florale, formée de bractées et qu’on appelle calicule. Les
fleurs hermaphrodites ainsi tripérianthées sont les plus complètes que
l’on connaisse. Toutes les fois que les fleurs ne sont pas en même temps
dipérianthées et hermaphrodites, il a fallu créer des noms pour indiquer
^n quoi elles sont incomplètes.
Les fleurs sans périantbe, ou apérianthées, sont, nous l’avons vu
(p. 103), encore dites nues.
Les fleurs qui n’ont qu’un calice ou une corolle, sont monopérianthées.
Si c’est le calice qui manque, comme dans les Garances, les Santals,
Fig. 212,213. — Mijosurandra. Pied mâle et pied femelle.
certaines Composées, on dit la fleur asépale.Si c’est la corolle, comme
dans le Muscadier, le Peuplier, le Ricin, etc., on la dit apétale.
Les fleurs qui sont réduites à un périantbe sans organes sexuels,
comme il arrive assez souvent au pourtour du capitule des Composées,
sont dites neutres.
Les fleurs qui ne sont pas hermaphrodites sont unisexuées. OeWes qui,
dans ce cas, n ’ont qu’un androcée sont mâles (fig. 204, 209, 210, 212) ;
celles qui n’ont que le gynécée sont femelles (fig. 201, 211, 213).
Lorsqu’une plante n’a pas que des fleurs hermaphrodites, elle peut
avoir les mâles et les femelles réunies sur un même pied. On la dit alors
monoïque, et l’on appelle Monoecie le groupe dans lequel on la classe.
Tels sont: le Ricin, le Potiron, le Coudrier, le Chêne, le Maïs, etc.