
concaves, valvaires, et qui portent sur le dos chacun une corne pleine,
cvlindriqiie ou comprimée. Ils ont, dans chacun de leurs carpelles, deux
ovules ascendants ou, plus rarement (dans la section Par artabotrys), de
nombreux ovules ventraux, sur deux séries verticales. Leurs fruits sont
des baies l-o o -spermes. Ce sont des arbustes, souvent grimpants, à teuilles
alternes et dont les tleurs sont disposées en grappes de cymes pauciflores.
L’axe de la grappe s’aplatit et se dilate en une sorte de crochet recourbé
et fascié qui porte, principalement du côté de sa convexité, des groupes
F ig . 20J9. — Xylopia ætliiopica. Rameau florifère et fructifère.
de fleurs pédicellées, entraînées sur cet axe (p. 99), souvent en partie
arrêtées Uaus leur développement. Les fleurs des Artabotrys sont très
aromatiques, notamment celles des A. odoratissima e\ suaveolens
(fio-. 2018). Ce dernier, qui est le Durie carban de l’arcbipel Indien, seit
à préparer une infusion dont on a constaté les bons effets contre les affections
diarrhéiques et même contre le choléra (Blume). L’A. intermedia
H a s s k . et plusieurs espèces voisines fournissent une huile odorante, très
usitée cà Jcava, sous le nom de minjahk enangan.
Les deux genres de la série des Xyloptées, c’est-à-dire les Xylopia el
les Anona, fournissent beaucoup de produits utiles. Les premiers ont des
fruits très aromatiques, dont le plus célèbre est le poivre de Guinée.
C’est le fruit multiple du X. ætliiopica A. Bien. (fig. 2019), qui était
VUnona ætliiopica D u n . {Habzelia. ætliiopica A. DG. Uvaria oethio-
pica G u i l l em . et P e r r . — Piper oethiopicum Mattu. ~ Piper nigrorum
Serapioni C. B a u h . ) . G’est un fruit formé de baies brièvement stipitées,
portées par une tète récepLaculaire commune, à surface légèrement ridée
par la dessiccation, et légèrement étranglées dans 1 intervalle des semences,
qui sont ovoïdes, noirâtres, carillées et ruminées. L’odeur est à la fois celle
du gingembre, du curcuma; la saveur est piqueante et légèrement musquée.
FiG. 2020-2024. — Xylopia grandi/lora. Fleur entière et coupe longitudinale; fleur,
le pêrianthe enlevé; graine entière et coupe longitudinale.
Les nègres s’en servent de temps immémorial comme médicament stimulant
et condiment. En Amérique, ils récoltent pour les mêmes usages les
X. aromatica, frutescens, grandiflora (fig. 2020-2024), sericea, etc. Ce
sont des toniques, des stimulants, des digestifs puissiints, quelquefois des
fébrifuges, et l’on a pensé qu’ils éfiaient dignes d’être introduits dans nos
phcarmacopées (de Martins). Au Brésil, les Ibira ou Embira sont des
Xylopia à fibres textiles, servant à faire des cordages, des filets, etc.
Les Anona, arbustes cultivés dans la plupart des régions tropicales,
ont des fruits souvent recherchés comme aliments ou comme médicaments,
sous le nom général de corrossols et de cachimans. Un des plus
connus est la pomme-cannelle ou atte. C’est le fruit de 1 A. squamosa L.
(fig. 2025, 202C), originaire des Antilles, et cultivé comme arbre fruitier
dans toutes les régions tropicales des deux mondes. C’est une grosse baie,
ovoïde ou presque globuleuse, à chair molle et blanche, à enveloppe vei-
dâtre, jaunâtre ou grisâtre, plus résistante que la chair et partagée en