
saison, ne germent qu’au retour de l’été, uniquement parce qu’elles ne
trouvaient pas dans le climat d’hiver une température suffisante.
FiG. 1103. — Peronospora. Zoospores et spores
eu genninatioii (de Bary).
Fig. 1104. — Vaucheria.
Germination d’une zoospore.
On a dit que l’obscurité favorisait la germination; d’autres croient
qu’au contraire la lumière est en somme plus favorable, et cela parce
qu’elle déterminerait les combinaisons cbimiques qui caractérisent la
respiration et la nutrition.
I I . — Conditions intrinsèques à la graine.
Il y a des conditions intrinsèques à la graine pour qu’elle germe. Elle
doit être mûre; mais il y a des cas exceptionnels où elle germe un peu
plus vite quand elle n’est pas arrivée à sa maturité complète, au moins
dans ses coucbes extérieures. Il va sans dire qu’elle doit renfermer un
embryon, lequel manque dans- certaines semences dont les apparences
extérieures sont normales. Les graines ne doivent pas non plus être trop
vieilles pour germer, surtout si elles n’ont pas été conservées dans un
milieu parfaitement sec. Sans parler des blés trouvés dans les hypogées
de l’ancienne Égypte, et qu’on dit avoir fait germer de nos jours, ce qui
n’est pas absolument certain, des graines de Légumineuses conservées
en herbier depuis un ou deux siècles ont levé quand on les a placées
dans les conditions favorables. Ce sont surtout les graines ricbes en
fécule qui gardent ainsi longtemps la faculté germinative. Quant à celles
qui sont riches en matières grasses, en essences, elles rancissent vite,
dit-on et perdent très rapidement cette faculté. Il y a là beaucoup d’exagération,
et les graines buileuses peuvent souvent conserver le pouvoir
de germer pendant bien plus longtemps qu’on ne Ta dit.
La germination prochaine de la graine est ordinairement annoncée par
son gonflement dont nous connaissons les causes. A partir d’nn certain
degré de ramollissement et de gonflement, le contenu des graines fait
éclater leurs enveloppes; à moins qu’une ouverture ne soit indiquée
d’avance pour l’issue de la plantule, comme celle qu’on observe dans un
Fig. 1105. — Graines germant dans un vase sans fon d , au delà duquel les racines,,
quoique éclairées par une vive lumière, continuent de descendre dans l’air.
assez grand nombre de Monocotylédones, les Balisiers, par exemple
(fig. 11:10-1115), certaines C'ommêlynées, plusieurs Palmiers, chez lesquels
la base de Tembryon soulève en s’allongeant une sorte de couvercle
ou de soupape qui se voit à la surface du tégument et qui s’en sépare
plus ou moins facilement.
La radicule sort alors la première de la graine et se dirige généralement
en bas, vers l’intérieur du sol (fig. 1106). Il y a peu d’exceptions, et
celle du Gui e&t la plus souvent citée. Pins tard, la tigelle se dégage, avec
ou avant la gemmule dont elle est surmontée. Cette dernière reste sou