
d ’une des deux folioles du sommet, ainsi que le fait se produit parfois
dans les pieds cultivés.
Suivant d’ailleurs que les folioles sont insérées deux par deux, cà la
même hauteur, sur les côtés du rachis, ou qu’elles le sont à des hauteurs
différentes, la feuille composée est dite oppositipennée ou alternipennée.
Les pétiolules des feuilles composées sont souvent articulés sur le
riicliis. En pareil Ccas, les folioles peuvent être mobiles sur l’articuLation
qui sert de charnière, dans les mouvements dits de veille et de sommeil
(qui seront étudiés au chapitre Physiologie), et il y a souvent aussi de
semblables articulations sur le rachis dans l’intervalle ou au niveau de
chacune des paires de folioles. La base même du pétiole commun est
souvent elle-même articulée, aussi bien dans les feuilles simples que
dcans les feuilles composées. C’est au niveau de ces articulations qu’à
Fig. 94. — Févier. Feuille décomposée-pennée.
l’époque de la chute des feuilles, celles-ci se séparent des tiges, par
suite de la production en ce point d’un tissu particulier qui agit en tranchant
transversalement la feuille, ou bien que chacune des lolioles ou
des portions correspondantes du rachis se disjoint, se désarticule.
Certains auteurs ont même voulu qu’on ne considérât comme feuilles
composées que celles qui ont les pétiolules articulés. On a souvent reconnu
à la présence d’une articulation située au point de jonction du pétiole
d’une feuille et dé son limbe que celui-ci représente une foliole unique,
terminale, et que la feuille est composée-unifoliolée, comme il arrive si
souvent dans les Citru s ; il y a d’ailleurs des plantes qui, sur un même
pied, présentent à la fois des feuilles composées à une, deux, trois, ou à
’ un nombre plus considérable de folioles. Quand, dans une feuille pennée,
on compte le nombre de celles-ci, suivant qu’on en trouve une, deiiXj
trois, etc., paires, on dit la feuille unijugée, bijugée, trijugée, ou mnlti-
jugée (folium unijugum, bijugum, trijugum,... multijugum).
Forme des parties de la feuille. —■ Le pétiole et ses divisions sont
cylindriques ou verticalement aplalis (Tremble); mais bien plus souvent
leur face inférieure est convexe, et leur face supérieure plus ou moins
plane ou déprimée. Dans le limbe, par exemple, i l est fréquent que les
nervures de divers degrés se dessinent à la face supérieure en creux et
proéminent plus ou moins fortement à la face inférieure ou dorsale.
La forme du limbe de la feuille ou des pétioles varie elle-même à l’infini,
et il serait aussi impossible que superflu d’énumérer toutes ces varia-
lions. On comprend en effet suffisamment, quand on lit des descriptions de
Fig. 95. — Oxalis. Feuilles composées-
digitées.
Fig. 96. — R obinia. Feuille composée-
imparipennée.
plantes, ce que sont des feuilles ovales, elliptiques, triangulaires, disci-
formes, orbiculaires, cylindriques, capillaires, linéaires, prismatiques,
pyramidales, en forme d’aiguille (folium aciculare), de faux (falciforme),
de doloire (dolahriforme), de sabre (acinaciforme), d’épée (ensatum ou
ensiforme), de croissant ou d’arc (arcuatum), de trapèze (trapeziforme),
de lyre (lyratum), de coeur (cordatum, cordiforme), de fer de flèche
(sagittatum, sagittale, sagittiforme), de violon (panduratuni, p a n d u r i-
forme), de spatule (spatulatum), etc., etc. Parmi ces dénominations
qui encombrent les ouvrages descriptifs , quelques-unes seulement
ont besoin d’être expliquées. La feuille oblongue est celle qui est