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ramiiiées, décrites comme des paniciiles. Les bractées et les deux bractéoles
qui rcpoudent à cliaque ileur se détacbeot ordinairement de très
lionne benre.
Nous avons fait quelques recbercbes sur Torigine de la pulpe intérieure
du fruit des//i/mciuua. A Tàge adulte, les graines de 17i. Courbaril sont
exactement enveloppées de celte pulpe dessécbée, qui, alors qu’on ouvrele
fruit, adhère beaucoup moins au péricarpe qu’à la graine. Elle se sépare,
en clfet,facilement du premier, dont la surface interne semble alors finement
rugueuse, à peu près comme la peau humaine daus le phénomène
vulgairement nommé chair de poule. Chaque graine, au contraire, demeure
entourée d’une couclie épaisse de celte matière, et il faut gratter
assez fortement pour en débarrasser totalement son tégument. Une autre
circonstance qui porte encore, au premier aspect, à présumer qu’il s’agit
là d'une production séminale, c’est que la pulpe est, principalement dans
certaines espèces de l’Amérique australe, comme séparée eu segments par
des plans transversaux en même nombre, moins un, que les graines, et
situés dans l’intervalle de deux semences, à peu près à égale distance de
l’une et de l ’autre. En d’autres termes, le contenu de la cavité du péricarpe
représentant une sorte de cylindre, un peu atténué en cône aux
deux bouts, l ’eiisemlde se trouve partagé en autant de cylindres courts,
superposés, formés de pulpe ; et le centre de chacun d’eux est occupé par
nue graine formant noyau. Quant à la substance de la pulpe, elle est sèche,
farineuse, elle se broie facilement en une sorte de poussière, et c’est en
cet état qu’elle sert, paraît-il, d’aliment et de médicament, aux Antilles
et au Brésil. Observée à uu faible grossissement, cette poussière est formée
de parcelles blanches et brunâtres, résiuoïdes. En suivant l’évolution du
jeune fruit de VU. Courbaril, on voit d’abord les ovules comme incrustés
dans des logettes du péricarpe. Les parois de ces logettes sont intérieurement
formées d’une couche à surface profonde d’abord lisse, puis légèrement
rugueuse.
Si l’on cbercbe la cause de ce changement d’état, on voit que les
phytocystes de la couche interne, formant d’abord par leur extrémité
libre une surface continue et plane, prennent bientôt un développement
individuel lel, que leur sommet interne forme un petit dôme légèrement
saillant. Ces saillies toucbent par leur sommet la surface des jeunes
semences, là où celles-ci existent. Mais daus leurs intervalles, celles
d’une des surfaces de l’endocarpe arrivent au contact de celles de l’autre
surface. La ligne de jonction est finement crénelée. Puis, à mesure
que le fruit marche vers sa maturité, tous ces phytocystes s’allongent,
deviennent tubuleux, comme autant de poils courts et pressés, se toucbent
entre eux par toule leur surface ; et des produits spéciaux s’élaborent dans
l’intérieur de leur cavité ; ils renferment alors des substances amylacées,
sucrées et résineuses-aromatiques. Mais, comme on le voit par ce qui
précède, le tissu qui renferme ces substances actives, dépend, non pas delà
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semence, ainsi qu’on a pu le croire d’après l’examen des parties adultes,
mais bien de la couche profonde du péricarpe.
Les substances que renferme ainsi la pulpe intérieure du fruit de
VH. Courbaril, lui donnent des propriétés peu utilisées en Europe. Mais eu
Amérique on l’emploie comme médicament et comme aliment sucré et
aromatique, sous le nom de faroba. Son écorce est purgative et carminative;
ses feuilles servent â tuer les belmiutbes; on en fait des cataplasmes
qui s’appliquent sur le ventre. Son fruit vert est extrêmement
astringent; il est ricbe en tannin et noircit fortement
le fer. Mûr, il sert à fabriquer une boisson
fermentée. Le tronc de cet arbre donne une substance
résineuse qui est un des copals d’Amérique,
le copal d'Algarobo, vanté dans le pays contre les
affections du poumon. Cette résine (gatoba, gatchy,
gatahy) est un des animés si employés pour la
fabrication des vernis. D’autres sont de l’ancien continent
et découlent, en Afrique, sur la terre ferme et
dans les îles orientales, de VH. verrucosa {Trachylobium
verrucosurn H a v n . ) (fig. 2152). On cultive
cette espèce à Maurice et â Bourbon; elle produit
la résine qu’on croit être Vanimé d'Orient, connue
des anciens et tirée, pense-t-on, autrefois de l ’intérieur
de l’Afrique,où elle n’existe plus aujourd’bui
qu’en masses enfouies sous ia terre, l’arbre ne croissant
plus actuellement que sur la côte. Ces dépôts
Fig. 2152.— Ilymenoea
verrucosa. Fruit.
souterrains ont aussi été attribués â des Cynometra ; ils rappellent les dépôts
d’ambre jaune que l’on trouve vers la Baltique. Les animés américains
ou Aüccident provieuuent, outre VH. Courbaril, des H. CandoUeanaR. B.
li., confertifolia lÎAYN., confertiflora M a u ï . , latifolia H a v n . , Olfersiana
H a v n . , Sellowiana H a v n . , slilbocarpa H a v n . , venosaXawl. Le Cetaiba
du Brésil, dont parlent Marcgraf et Pison, est VH. Martiana H a v n . Le
copal qu’il fournit est employé dans le pays eu fumigations contre la faiblesse
des membres et servait aussi de remède contre la phtisie, la
dyspnée, les bérnoptysies, les plaies. Le copal du Mexique passe pour être
produit par VH. stilbocarpa, qui, introduit dans l’ancien monde, n’y donne,
dit-on, aucun produit utile. h ’H. Courbaril esl assez souvent cultivé dans
nos serres, où son feuillage plus développé rappelle beaucoup pour la
forme celui du Gopaier officinal.
C a s s e s .
Les Casses {Cassia) (fig. 2153-2105), qui ont donné leur nom à la
série des Cassiées, sont des Légumineuses-Cæsalpiniées à fleurs irrégulières
et hermaphrodites ou polygames. Leur réceptacle est, ou légèrement
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