
surajoutés, nés de la surface interne du péricarpe, et dont la cavité
membraneuse renferme le suc sapide.
Les baies peuvent être intérieurement partagées en deux ou plusieurs
loges: la Pomme de te rre , la Belladone, le Coqueret en ont deux ; les
Tomates cnllivées en ont un nombre quelquefois considérable.
Drupe. — Le péricarpe des baies est cbarnu, mou dans toute son
épaisseur, c’est-cà-dire jusqu’au contact des graines. Quand, en dehors de
t celles-ci, la couche profonde
du péricarpe devient plus ou
moins dure, on donne à cette
concbe intérieure le nom de
noyau, et le fruit est une
drupe. Dans le fruit des Vi-
bu rn um, par exemple, le
noyau est souvent mince, p a rcheminé.
Dans celui du Cerisier
(bg. 017, 618), du Pru nier,
de l’Abricotier, il est
épais, résistant; il l ’est davantage
encore dans la Pêche.
Il ne faut pas confondre ce
noyau, qui fait partie du
n ,;. 617, 618. - U.upes cnürtcs cl Jcupc f “ '" '“ ''!’? ’ I “ ' “ « -P r é s iin t e
coupée cil long. Le iioyiiu est uniloculaire. COUChe prolonde , avec
une portion extérieure quelconque
de la graine. Dans les drupes que nous venons de prendre pour
l'iG. 6 il). — Pommier. Drupe à plusieurs
noyaux minces, parcheminés.
La portion charnue est surtout
d’origine réceptaculaire.
Fig. 620. — Cor-
nouiUier. Drupe
à noyau biloculaire.
Fig. 621.— Gueltarda. Drupe
dont les noyaux sont nombreux
et réunis en huit
séries rayonnantes.
deux, contenant une graine cbacune. Le Guettarda (fig. 621) en a beaucoup.
Ailleurs le noyau est partagé en un moins grand nombre de cavités.
Mais ailleurs aussi une drupe possède deux ou plusieurs noyaux. La
Pomme en a généralement cinq, qui sont peu épais et comme parcheminés,
scarieux. La Nèfle en a cinq aussi, mais bien plus épais et très
durs.
Comme pour les baies, il faut remarquer que tantôt ces drupes sont
formées de 1 ovaire seul, épaissi et devenu c b a rn u : c’est le cas des
Cerises et des Pêches ; et que tantôt le réceptacle prend aussi part à leur
constitution, et même pour une portion prépondérante, comme il arrive
dans les Nèfles, les Coings et les Pommes (fig. 610).
Fig. 622. — Gavotte.
Fruit.
Fig. 623. — Lichiensleinia.
Fruit, coupe transversale.
Fig. 624, 625. — Blé. Fruit
entier et coupé en long.
exemples, il n’y a qu’une graine, plus rarement deux. Le noyau qui les
renferme n’a qii’nne loge. Dans le fruit du Gornouillier (fig. 020), il en a
Achaine. — Au lieu d’être cbarnu dans toute son épaisseur, un péricarpe
peut demeurer entièrement sec, comme si dans toute son épaisseur
il était passé cà l’état de noyau. Ce péricarpe sec peut être membraneux
ou mince, comme dans le Sarrasin, ou fort épais et dur, comme dans la
Noisette, et il renferme culors une ou un très petit nombre de graines.
De deux choses l ’une alors, ou bien ce péricarpe ne s’ouvre pas à sa
maturité et il se nomme achaine ; ou bien il s’ouvre pour laisser échapper
la gTcaine qu il renferme (fig. 750) ; il rentre alors graduellement dans
la catégorie des capsules dont nous parlerons plus loin.
Dans un achaine tel que la Noisette, la graine est mobile à la maturité
dans le péricarpe. Dans un achaine de Blé (fig. 624,625), de Maïs, de Belle-
de-nuit (fig. 594-595), la graine remplit la cavité du péricarpe et se moule
exactement sur les parois de ce dernier, de façon à demeurer immobile
dans son intérieur ; cette variété peu distincte d’achaine a depuis longtemps
reçu le nom de caryopse.