
" ■ 'I* 1 i ¥'
’■ ra ■ -ri ; ! k ■•
J . M U
, . 3'= ' ■■■” ■ I [; «
1 ‘ r ? "
610 TRAITÉ DE ROTANIQUE MÉDICALE.
fossette peu profonde. G’est entre cette fossette et les deux sépales postérieurs
qne les Codarium, considérés autrefois comme formant un genre
distinct, ont nn petit pétale cn forme de languette. Leur gynécée est fort
excentrique, supporté par un pied rétréci, et il se compose, comme celui
de tous les Dial i im, d’un ovaire surmonté d’un style subulé et inflécbi
dans le bouton, de telle façon que son sommet stigmatifère, à peine renflé,
se dirige en bas et en arrière, du côté du placenta. Celui-ci supporte deux
ovules descendants, plus on moins obliques, anatropes, avec le micropyle
supérieur et extérieur. Le fruit est une baie à exocarpe plus on moins
épais, glabre on velouté, presque globuleux, à endocarpe développé en
Fig . 2 1 6 7 -2 1 7 0 . — Dialium (Codarium) nitidum. Fleur enliè r e; fleur, le pétale e n l e v é ;
dia g r amme ; g y n é c é e , coupe long i tu d in a le .
une sorte de pulpe qui entoure une ou deux graines. Celles-ci renferment,
sous leurs téguments, un albumen considérable, corné, qui enveloppe un
embryon vert, à cotylédons aplatis, plus ou moins insymétriques à leur
base, quelquefois un peu plissés, et k radicule supère, courte et renflée.
Les Arouna (fig. 2171,2172) sont des Dialium américains, dont le réceptacle
floral est nn peu plus évasé et doublé d’un disque plus épais et
moins concave ; ils n’ont pas de corolle , et leurs fleurs sont de très petite
taille. Les Dialium sont des arbres qui croissent, au nombre de sept ou
buit, dans les régions tropicales, en Afrique, en Asie et en Amérique.
Leurs brandies inermes portent des feuilles alternes, imparipennées, à
folioles peu nombreuses, à stipules peu développées on nulles. Leurs
DICOTYLÉDONES. 611
fleurs forment de grandes grappes composées, rameuses, axiliaires ou
terminales; elles sont accompagnées de bractées et de bractéoles caduques.
Le Dial ium nit idum G u i l l . est utilisé comme médicament au
Sénégal.
Les Caroubiers (fig. 2173-2175) ont les fleurs polygames-dioïques.
Dans celles qui sont hermaphrodites, on observe un réceptacle de forme
toute particulière. Il représente une large écuelle, épaisse et peu profonde,
doublée intérieurement d’nn gros disque cbarnu, glanduleux ,
en forme de palet, qui remplit toute la concavité dn réceptacle. Sur les
bords de ce dernier s’insèrent cinq petits sépales, épais, imbriqués d’abord
dans le bouton, mais cessant de bonne heure de se recouvrir. L’androcée
est formé de cinq étamines, superposées aux sépales, composées cbacune
Fig. 2171, 2172. — Dialium (Arouna) guianense. Fleur ent iè r e et coupe
longi tud in ale .
d’nn filet li tre, subulé, inséré sous le disque, et d’une anthère biloculaire,
introrse, déhiscente par deux fentes longitudinales, versatile. Le gynécée,
qui est représenté dans la lleur mâle par un petit corps conique
enfoncé dans une dépression centrale du disque, se compose, dans les
fleurs femelles ou bermapbrodites, d’un ovaire stipité, atténué en un style
dont le sommet se dilate en une large tête stigmatifère, écbancrée du côté
d’un sillon longitudinal qui parcourt toute la longueur du gynécée et qui répond
au placenta. Celui-ci, alterne avec deux sépales, supporte un nombre
indéfini d’ovules anatropes, transversaux ou légèrement descendants, avec le
micropyle supérieur et extérieur. Le fruit est une sorte de gousse allongée,
rectiligne ou arquée, comprimée, à sutures épaissies. Ses parois sont dru-
paeées, indéhiscentes ; l’épicarpe, lisse et mince, recouvre un mésocarpe
coriace, plus ou moins gorgé de pulpe sucrée ; et l’endocarpe, mince, parcheminé,
sec, s’avance dans l’intervalle des graines pour former des fausses
cloisons transversales on obliques. Les graines, attachées par un funicule
assez long, sont inégalement obovées, comprimées ; elles renferment sous
leurs téguments épais, un albumen corné abondant, au centre duquel est
nn embryon verdrâtre, à radicule droite, exserte, à cotylédons aplatis. Le
j:7I
lî'rito
teto
te '-7.1
ili/J