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LeLaurus Benzoin cle Lumé{EvosmusBenzoiuXiiTT.—-Benzoin odori-
ferum N e e s (fig. 2251-2253) est le type du genre Lindera. C’est uu
arbuste de l’Amcrique du Nord, à ieuilles alternes, à lleurs unisexuées,
trimères, 9-andres, dont les antlières n’ont que deux loges à panneaux,
et qu’on cultive assez souvent dans nos jardins botaniques. Ses feuilles
ITg. 2251-2253. — Lindera Benzoin. Fleur mâle; fleur femelle et coupe longitudinale.
odorantes sont alternes et caduques. Ou le prescrit, dans sou pays natal,
comme stimulant, digestif, antipériodique et môme comme vermifuge.
Les Cassylha, dont les fleurs bermapbrodites et 12-aiidres sont bien celles
d’une Lauracée, sont des berbes parasites, tout à fait analogues par le
port à nos Cuscutes. Leur corolle, très distincte du calice, est valvaire.
Etc. 2254-2258.— Gassî/i/ifl füiformis. Fleur entière et coupe longitudinale; diagramme;
.fruit entier et coupe longitudinale.
Les trois étamines intérieures, quand elles existent, sont stériles. Les
antlières n’ont que deux logettes à panneaux. Le fruit est indébiscent,
à péricarpe mince. Il y a des Cassytha dans toutes les régions cbaudes. Au
Sénégal, le C. filiformis L. (fig. 2251-2258) est un remède contre les
uréllirites et la gonorrhée. Ln Cocbinchine, on emploie les Cassytha
comme dépuratifs et antivénériens. Ils ne sont pas usités en Lurope.
MY R I S T IG A G E E S
Cette petite famille, souvent rapprocbée des Lauracées, des Ano-
nacées, etc., est formée aujourd’hui du seul genre Mnsca.dicr (Myristica).
Il a la graine ruminée des Anonacées, mais il s’en distingue par ses fleurs
apétales et par l’organisation de son androcée. Il rappelle beaucoup les
Lauracées par sou gynécée, notamment par son carpelle unique, à ovaire
libre, uniloculaire et uniovulé; mais son ovule est ascendant, tandis que
celui des Lauracées est coiislammeiit descendant, et les Muscadiers n’ont
pas les anthères à petits panneaux des Lauracées. De plus, le fruit des
Muscadiers est déhiscent, quoique son péricarpe soit totalement cbarnu.
Muscadier.
Dans ce genre, la seule espèce employée cbez nous, le M. fragrans
IIouTT. (fig. 2259-2207), a des fleurs régulières et dioïques. Dans les
mâles, ou ne trouve qu’un périantbe simple et un androcée, insérés sur
un petit réceptacle convexe. Le périantlie est nn calice charnu, gamosépale,
partagé supérieurement en trois dents épaisses, valvaires. Au-
dessus de lui le réceptacle se prolonge eu une colonne, renflée â sa base
et portant supérieurement une vingtaine de loges d’antbôres, verticales,
linéaires, extrorses, déhiscentes dans toute leur bauteur par une fente
longitudinale. Il n’y a aucune trace d’organe femelle, de même que dans
la lleur femelle il n’y a qu’un gynécée eu dedans tlu périantbe. Celui-ci
esl aussi gamosépale, â trois dents valvaires, réllécliies lors de l ’antlièse,
un peu plus développé que celui de la lleur mâle. Le gynécée est libre,
supère, formé d’uii ovaire, atténué supérieurement eu cône et parcouru
par un sillon longitudinal qui répond au côté placentaire. Lu haut, les deux
lèvres de ce sillon s’épaississent graduellement, se renversent et se recouvrent
de papilles stigmatiques. L’ovaire ne renferme qu’uiie loge dans
laquelle se trouve un placenta presque basilaire; il porte un seul ovule,
presque dressé, anatrope, avec le micropyle tourné en bas et du côté
opposé au sillon de l’ovaire. Le fruit est unebaie, souvent pyriforme, et
s’ouvrant â sa maturité, suivant sa longueur, pour laisser libre une grosse
graine ascendante. Celle-ci est entourée d’un arille d’origine â la fois ombilicale
et micropylaire, cbariiu, coloré, pins ou moins lacinié, reniontaiil
plus ou moins baut entre la graine et le péricarpe, et connu sous le nom
de macis. Les téguments séminaux sont épais et solides ; ils renferment
un albumen profondément ruminé, dont l’embryon occupe une petite
cavité voisine du micropyle. Sa radicule est courte, conique, infère, et
ses cotylédons sont divergents, ondulés. Le M. pagrans est nn arbre des
Moluques, dont toutes les [lartiessout aromatiques. Ses ieni 11 es sont al ternes,