
(Télémeiits à paroi mince, coiUeiiant souvent de la lécule et parsemés de
phytocystes plus grands, remplis d’un mucilage huileux. Eu dehors de
celte zone libérienne, Técorce est formée d’im parenchyme daus lequel se
fondent graduellement les rayons médullaires. On le considère comme un
(ibellogène. 11 est limité en debors par une ceinture conlinue de grands
pbytocystes scléreux, irrégulièrement polygonaux et se touchant sur une
coupe transversale. Leur paroi est très épaisse, blancbe, parcourue par
Fig. 2238. — Cinnamomum zeylanicum. Coupe transversale d’un fragment d’écorce de
cannelle de Ceylan. En liant, ce qui reste du parenchyme cortical A, après le grattage
de l’écorce. Plus bas, B, la zone libérienne formée de segmenls eux-mêmes composés
de phytocystes scléreux et entourés de parenchyme C, à phytocystes contenant de la
fécule et parsemé de réservoirs monocystiques D, remplis d’huile.
des canaux qui aboutissent aux ponctuations de leur surface, et ils donnent
a la cannelle de Ceylan un cachet qui n’y fait jamais défaut, le raclage de
Técorce s’arrêtant toujours à cette couche, tandis que les plus extérieures
sont en plus ou moins grande partie détruites. Eu dehors d’elle se retrouve
souvent du parenchyme cortical à phytocystes allongés radialement, avec
une paroi molle, peu épaisse. Ils sont parsemés çà et là de bien plus larges
éléments à contenu huileux, et ils sont aussi de nature pbellogénique, car
dans les écorces imparfaitement raclées, ce tissu se sépare, vers la surface,
d’une couche analogue à lui qui a donné naissance au liège, l’entraîne
avec lui et peut même offrir des restes d’nne zone à grands pbytocystes
scléreux, comme ceux que nous venons de décrire. Il y a d’ailleurs çà et
là, en dehors de ces zones d’éléments durs, des séries rayonnantes doubles,
triples ou quadruples, de petits éléments à paroi semblable, mais d’un
diamètre beaucoup plus étroit. Déplus, tout le parencbyme cortical peut
contenir des grains de fécule à un certain âge et laisse voir aussi en cerlains
points de très beaux cristaux rectangulaires ou parallélogrammatiques, â
arêtes très nettes. L’écorce du Cinnamomum zeylanicum doit donc être,
avec les années, soumise à des exfoliations successives de ses coucbes
externes. Dans la plante fraîcbe, la zone de parencbyme cortical extérieure
â celle des grands phytocystes scléreux renferme, outre beaucoup de
fécule, plus ou moins de cbloropbylle. La plupart des Cinnamomum â
cannelle présentent aussi jusque dans leur moelle des pbytocystes à contenu
oléagineux.
On extrait une essence des feuilles du Cinnamomum zeylanicum, el
une autre de ses racines. Kærnpfer avait indiqué dès 1712 leur mode d’extraction
et d’emploi. La racine peut aussi fournir un camphre, et Ton
employait jadis une huile grasse exprimée des fruits et une eau distillée
préparée avec les lleurs. L’essence ‘extraite des feuilles se rapprocbe
beaucoup de celle du Giroflier, quant à Todeur et à la saveur.
2. Cinnamomum Cassia B l . (C. aromalicum N e e s . — Laurus
Cassia A i t ., ne c Bu rm.).
G’est à cette espèce qu’on attribue, mais peut-être sans preuve suffisante,
la production de la meilleure des cannelles de Ghine qui se trouve
dans le commerce. Le C. Cassia est un bel arbre de taille moyenne, â
écorce épaisse et pâle. Ses feuilles, persistantes, opposées, ou assez souvent
subalternes ou même alternes, ont un limbe bien plus long et plus étroit
que dans Tespèce précédente (de 15 à 20 centimètres, sur 4 â 5), avec
seulement trois grandes nervures partant du voisinage de la base du limbe
et se portant jusqu’à son sommet, reliées par des veines transversales nombreuses
et anastomosées. Les inflorescences occupent Taisselle des quatre
à huit feuilles supérieures des rameaux et consistent en cymes peu ramifiées,
supportées par un long (8-10 centimètres) pédoncule commun.
Les fleurs sont petites, blanchâtres, pubescentes, à divisions du périantbe
plus ou moins obtuses. Le fruit, comparable à une petite olive, est relativement
plus allongé (1-1 1/2 centimètre) et plus étroit que celui du C. zeylanicum,
lisse, cbarnu, noirâtre, encadré à sa base par le périantbe et par le
réceptacle atténué inférieurement, supérieurement découpé en dents
peu profondes. Gette espèce, plus souvent cultivée dans nos serres que le
C. zeylanicum, et dont les parties ont aussi une saveur aromatique,
chaude, sucrée et mucilagineuse, mais ordinairement moins agréable el
souvent moins délicate, un peu acerbe, était cultivée depuis longtemps â
Java et en Gbine. On croit l’avoir trouvée sauvage sur la rive gauche du
Mékong, près des froiiLières de TAnnam (Thorel), d’où on l’exporterait en
partie en Ghine et en partie par Bankock. Le port de Ganton embarque au