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ont été proposées comme succédané du café ; en Amérique, on en prépare
aussi une sorte de faux chocolat, des bonbons, des pâtisseries. Le tourteau
a été recommandé pour ralimentation du bétail et des volailles.
L Onobrychis satina Lamk est notre Sainfoin Esparcette. Son fruit
rugueux est ordinairement réduit â un seul article monosperme. On a jadis
recommandé ses feuilles comme sudorifiques.
Les Desm,odiuni sont des Hédysarées â fruit formé d’un, deux ou d’un
nombre supérieur d articles, â feuilles ordinairement pennées-3-foliolées.
Quelques-uns sont purgatifs, comme le D. tortuosum DC., d’Amérique.
D autres, comme le D. erythrinæfolium DC., des mêmes contrées, sont
astringents. Le D. supinum DC., des Antilles, sert au traitement des
diarrhées rhumatismales; et le D. canadmse DC. est VHedysarum tr i -
phylluM de la pbarmacopée canadienne. Le D. yyrans est célèbre parmi
les physiologistes, â cause des mouvements spontanés de ses folioles
(voy. p. 426).
Ptérocarpes.
Les Papilionacées-Dalbergiées qui ont joué le plus grand rôle en médecine,
sont les Pterocarpus, genre remarquable par son fruit (fig. 2222,
2223) indéhiscent, court, aussi ou plus large que long, comprimé, ovale
ou plus souvent circulaire, rarement ovale-oblong, insymétrique, renflé
F ig . 2222, 2223. — Pterocarpus Draco. F ru it entier et ouvert.
au centre où il renferme une ou deux graines, séparées par une fausse
cloison. Cette portion centrale est souvent indurée, subéreuse, ou mince,
membraneuse, parfois couverte d’aiguillons et de piquants qui peuvent
être très longs. La portion périphérique du fruit est une aile marginale,
quelquefois presque circulaire. Les graines renferment un embryon
charnu, â radicule courte et incurvée, sans albumen. Les Pterocarpus
sont des arbres de l’Amérique, de l’Asie et de l’Afrique tropicales,
inermes, â feuilles alternes, imparipennées, â grappes terminales et
axiliaires, simples ou composées, de petites fleurs blanchâtres, jaunâtres
ou violacées, accompagnées de petites bractées caduques.
Le Pterocarpus Draco L. est une espèce américaine, qui passe pour
produire une sorte de sandragon, notamment celui qu’on a nommé S. des
Antilles. Mais c’est aujourd’hui une substance fort rare et tout â fait
inusitée en Europe. -
Le Pterocarpus Marsupium L. est un grand arbre dont le tronc
se partage, a la hauteur de 2 à 3 mètres, en un grand nombre de branches
etalees. Leur écorce, brun-rougeâtre en dedans, se détache en
plaques. Les feuilles alternes, composées-pennées, ont de 5 â 7 folioles
alternes ovales ou oblongues (longues de 8 â 10 centimètres sur 3 ou 4
de large), pétiolulées, entières, arrondies ou un peu aiguës â la base'
legerement aiguës, plus souvent obtuses ou émarginées au sommet coriaces,
glabres, lisses en dessus et ternes en dessous, parcourues par un
grand nombre de veinules obliques, parallèles, rapprocbées, reliées entre
elles par un réseau de veinules encore plus fines et anastomosées Les
inflorescences sont des grappes composées, terminales et axiliaires lâches
et très ramifiées, cbargées de très nombreuses fleurs (longues â peu près
d un centimètre), de couleur jaune pâle. Le fruit, supporté par un pied
p ’ele, dont la base est entourée du calice persistant, est orbiculaire
insymetrique, faiciforme, très comprimé (d’â peu près 4 centimètres en
large et en long), et surmonté d’une pointe représentant la base du style
rapprochée â peu près â un quart de circonférence de la base du fruit’
L’aile périphérique est membraneuse, coriace, sinuée sur les bords. La
portion centrale et renflée du fruit est parcourue par des nervures épaisses
courbes et ramifiées, dont les divisions se perdent insensiblement sur
1 aile périphérique. Il y a une ou deux graines réniformes. Ce bel arbre
croît dans les forêts de l’Inde centrale et méridionale, et â Geylan où il
fleurit en mai et juin. H était commun autrefois; mais une exploitation
mal raisonnee, la valeur du bois excitant les convoitises, et le peu de soin
qu’on a pris de multiplier cette essence, l ’ont rendu assez rare pour que
dans la présidence de Madras il ait été jugé nécessaire d’en interdire
1 abattage. Le suc de cet arbre, desséché â l’air, constitue le kino de l ’Inde
orientale, K. du Malabar. On ne peut l’exploiter qu’avec l’autorisation du
gouvernement et en payant une redevance. On pratique sur le tronc une
incision verticale et des incisions latérales qui viennent rejoindre la premiere.
Au bas de celle-ci est placé un récipient dans lequel s’amasse un
suc rouge, comparé â de la gelée de groseille. L’action de l ’air et du
soleil suffit pour l’épaissir et le sécher; après quoi, il est directement
renferme dans des boîtes de bois. Le Malabar n’en exporte, dit-on que
deux tonnes par année. Il se présente sous forme de fragments anguleux
fragiles, d’un rouge noirâtre; il est inodore et d’une astringence très prononcée,
entièrement soluble dans l ’alcooI. On l’emploie â l’intérieur contre
les affecüons diarrhéiques, les flux, en gargarismes contre les anrines
en injections contre la leucorrhée, et topiquement, â l’extérieur, dans le
traitement des ulcères atoniques. On dit qu’il s’emploie aussi dans la
BAILLON. ^ 2
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