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alors que leurs bords, assez épais, sont simplement taillés en un biseau
étroit. Les étamines sont disposées sur deux verticilles tétramères ou pentamères.
Les plus longues sont superposées aux sépales; et lorsqu’on en
compte cinq, c’est que deux d’entre elles sont placées en face du sépale postérieur.
Les plus courtes sont allernes avec les précédentes. Cbacune
d’elles se compose d’un filet libre, plus ou moins inflécbi dans le bouton, et
d’une antbère biloculaire; introrse, débiscente par deux fentes longitudinales.
Le gynécée est libre, supère , formé d’un ovaire sessile ou supporté
par un pied court; uniloculaire, surmonté d’un style d’abord réflécbi, puis
redressé, terminé par une petite tête stigmatifère. Sur le placenta pariétal,
qni se trouve du côté du grand sépale postérieur, s’insèrent deux ovules,
obliquement descendants, anatropes, avec Je micropyle dirigé en baut et
en dehors. Le fruit est une gousse, à pied court, à péricarpe plus ou
moins épais et cbarnu, mais définitivement bivalve, et renfermant une
graine descendante, attachée par un funicule grêle et assez long. De l’ombilic
et des parties voisines des téguments naît un arille charnu, en forme
de sac ou de capuchon, qui enveloppe plus ou moins complètement la
graine. Celle-ci possède un embryon charnu, sans albumen, à cotylédons
très épais et plan-convexes, formant par leurs bases auriculées un étui
complet autour de la radicule supère. Les Copaïers sont des arbres inermes,
presque tous originaires de l’Amérique tropicale. Des douze espèces
décrites, deux ou trois seulement sont des plantes africaines. Leurs feuilles
sont alternes, paripennées, ayant une ou quelques paires de folioles insy-
mélriques, et accompagnées à leur base de deux stipules latérales, caduques.
Les fleurs sont disposées en épis on en grappes à très courts pédicelles
, tantôt simples et tantôt ramifiées ; ies inflorescences occupent l’aisselle
des feuilles ou l’extrémité des jeunes rameaux. Chaque fleur est placée
dans l’aisselle d’une bractée écailleuse, ordinairement caduque, quelquefois
persistante, et, dans ce cas, plus développée.
On a cru pendant bien longtemps que tout le copabii du commerce
était produit par le Copaïer officinal (Copaifera officinalis L.) (fig. 2176-
2181), espèce dont la distribution géographique a été beaucoup trop
étendue dans les ouvrages classiques et qui ne croît spécialement qu’à la
Trinité, au Vénézuela, en Colombie et dans la portion tout à fait méridionale
et occidentale de l’Amérique du Nord, à partir de San Salvador.
Elle est cultivée dans plusieurs pays tropicaux des deux mondes, notamment
à la Martinique, et on la voit quelquefois prendre un assez beau développement
dans nos serres chaudes, où même elle fleurit de temps à autre. C’est
un arbre de taille moyenne, quelquefois élevée, dont le bois est dur, de
bonne qualité. Aussi est-il recbercbé dans l ’industrie, et il en est de même
de celui des C. pubiflora et bracteata, qui serait, assure-t-on, le Bois
d’Amarante violet du commerce (Purple-Wood des Anglais). Le C. officinalis
est glabre; ses rameaux sont alternes. Ses folioles insymétriques,
au nombre de trois ou quatre paires, ovales-lancéolées, longues de 6 à 10
centimètres, larges de 3 à 5, sont supportées par un pétiolule d’un demi-
centimètre de long environ, articulé à sa base. Elles sont presque opposées
ou alternes, chargées de veinules pennées, fines, ramifiées ou anastomosées
en un réseau délicat; leur base est arrondie ou légèrement atténuée,
régulière ou plus souvent insymétrique, le côté de la foliole qui regarde
F ig . 2177,2178. — Copaifera officinalis. Fleur entière et coupe longitudinale.
le rachis étant toujours le plus étroit. Le sommet est aigu ou brièvement
acuminé, avec Tacumen ordinairement obtus au sommet. Le limbe est
toujours parsemé de fines ponctuations translucides, réservoirs d’imile
essentielle. Les fleurs sont disposées en grappes composées, axiliaires,
F ig . 2179-2181. — Copaifera officinalis. F ru it entier et coupe longitudinale,
montrant la graine a r illé e ; embryon (desséché).
égales aux feuilles ou un peu plus courtes qu’elles. Leurs divisions
secondaires, alternes et distiques, portent des fleurs alternes, solitaires à
l’aisselle d’une bractée caduque, sessiles ou supportées par un court
pédicelle articulé. Le calice est globuleux dans le bouton, glabre en
dehors, couvert en dedans de poils soyeux peu serrés, à divisions aiguës,
assez épaisses, au nombre de quatre, rarement de trois ou de cinq, concaves,
imbriquées. Les filets staminaux sont insérés au pourtour d’une
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