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76 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
Bractées.
On appelle bractées des feuilles modifiées quant à leurs caractères
secondaires de taille, de forme, de consistance, de coloration, etc.
Nous devrions considérer comme des bractées les courtes écailles que
portent les tiges souterraines et qui diffèrent des feuilles aériennes par
leur petitesse, leur consistance souvent plus cbarnue, leur coloration.
F i g . 124. — Cornus florida. Inflorescence en cyme composée contractée, entourée
d’un grand involucre pétaloïde et tétramère.
Dans le Bougainvillea (fig. 126), les trois bractées qui accompagnent
les fleurs ont la forme, la taille et la consistance des feuilles vertes que
porte plus bas la même plante, mais elles sont colorées en rose, en
violet, en jaune ; c’est là leur seule différence avec les feuilles ordinaires.
Beaucoup d’autres plantes ne sont cultivées que pour la coloration plus
ou moins éclatante de leurs bractées. Souvent leurs fleurs sont insignifiantes.
Citons notamment plusieurs Sauges, quelques Euphorbes telles
que les Poinsettia, certains Dalechampia (fig. 127), etc.
La couleur de ces bractées est souvent celle que présentera la corolle,
ordinairement beaucoup moins développée. Mais, en même temps, ces
Fig. 125. — T illeu l. Bractée adhérente à l'inflorescence.
bractées sont généralement plus simples de forme et plus petites que les
feuilles vertes auxquelles elles font suite.
Pour la taille et la forme, il y a souvent toutes les transitions de la
F ig . 126. — Bougainvillea. Bractées
pétaloïdes sous le s fleurs.
F ig . 1 2 7 .— Dalechampia. Bractées pétaloïdes
sous les fleurs.
feuille aux bractées. De plus, pour devenir bractée, la leuille perd souvent
une ou certaines de ses parties. Ainsi le Groseillier (fig. 128) a, comme
nous l’avons vu, des feuilles ordinaires formées d’une gaine, d un pétiole
et d’un limbe (3, 4), et l’on passe de ces feuilles par toutes les transitions
possibles et par le fait de la disparition successive du pétiole (2) et
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