
la portion qui est interposée aux racines adventives et au pied mère vient
à se pourrir et cà se détruire, une portion enracinée du coulcant se trouve
séparée de la pliinte mère et constitue un pied
indépendant. La façon dont celui-ci s’est établi
se n o m m e marcottage naturel.
L’art a imité ces procédés. Ln arqu<ant les
branches, si leur flexibilité le permet, pour les
amener et les maintenir au contact ou dcans la
profondeur du sol (fig. 35), on réussit assez souvent
à y faire naître des racines adventives. On
sèvre plus tard la marcotte en la séparant du pied
mère. C’est un marcottage artificiel, qui, comme
le précédent, diffère du bouturage en ce que la
portion sépiirée de la plante n’en est détachée
que quand elle possède des racines adventives,
tandis que dans la bouture leur formation est
Eig. 32. — Callitriche. Sa
tige, plongée dans l’eau, a
produit, au contact du liquide,
des racines adventives
grêles.
postérieure, et quelquefois de longtemps, à la séparation.
Quand les tiges ou les branches ne sont pas assez flexibles ^ pour être
abaissées jusqu’au sol, on élève eu quelque sorte celui-ci jusqu a 1 eudioit
Fig. 33. — Primevère. Sa lige, inférieurement tronquée, produit latéralement
de nombreuses racines adventives souterraines.
OÙ l’on veut faire naître des racines adventives; on entoure ce point d’un
pot fendu, d’un cornet de plomb, etc., dans lequel on place de la terre
maintenue suffisamment humide (fig. 34).
^ Il y a souvent avantage à briser superficiellement ou à inciser la tige là
où 1 on veut que les racines adventives se développent. On voit d’ailleurs
que très souvent les tiges qui développent des racines adventives présentent
à leur niveau des solutions de continuité. La racine adventive, née
sous les couches superficielles de l’écorce, repousse en dehors celle-ci,
Fig. 34. Marcottage artificiel, à l ’aide de pots fendus, fixés sur les branches non
flexibles d’un arbre et remplis de terre maintenue humide.
qui cède et présente une fente par laquelle on voit sortir la racine. Cette
racine est alors entourée à sa base d’une sorte de gaine corticale, parfois
proéminente et qui se comporte avec elle comme une courte coléorhize.
Dans les pays tropicaux, les arbres auxquels leurs racines primitives
ne suffisent plus pour les maintenir ou pour les nourrir, développent en
bas de leurs tiges, ou à diverses hauteurs sur leurs branches, des racines