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outre, ce réceptacle présente cette particularité remarquable que, pendant
que le fruit grossit, six fausses cloisons, nées de la paroi interne de la
pocbe réceptaculaire, se dirigent vers son centre, où elles finissent par se
rejoindre. Le péricarpe, les téguments séminaux et l’embryon lui-même,
pénétrés de debors en dedans et refoulés par ces cloisons, se partagent en
F ig . 2240, 2241. — Ravensara aromatica. F ru it induvié et coupe transversale.
six lobes dans presque toute leur bauteur. Près de leur sommet seulement,
ces cloisons ne se rejoignent pas et laissent entière fa portion de la
semence qui répond à la tigelle, à la radicule et au point d attacbe des
cotylédons. La noix de Ravensara (fig. 2240, 2241) est le fruit induvié du
R. aromatica S o n n e r . {Evodia aromatica L amk. —
E. Ravensara Gæ r t n . — Agatophyl lum aromat i -
cumXi.), bel arbre, à feuilles alternes, la plus aromatique
peut-être de toutes les Lauracées, dont l’écorce
et les feuilles ont une forte odeur de girofle. La noix
est très usitée à Madagascar, comme aromate, comme
condiment et comme médicament stimulant et digestif;
ce doit être un remède fort énergique ; elle
arrive ¿issez souvent en Europe, On retire des feuilles
une essence très odorante, qui a les propriétés de celle
du Girofflier, mais qui est plus consistante.
Les Aydendron, qui sont voisins des Ravensara,
mais dont le fruit et la graine ne sont pas cloisonnés,
et dont les petites valves des étamines tombent de si
bonne heure, qu’on a pu croire les anthères porricides,
' sont des arbustes de l’Amérique tropicale. Humboldt
a attribué cà l’A. Laurel les fèves dites Pi c h u r im; et
l’A. CujumariXEES donne, au Rio-Negro, des graines
Fig. 2242. — Ocotea
fætens. Fruit.
huileuses et aromatiques qui servent de médicament.
Les Mespilodaphne sont aussi des Cryptocaryées, dont l’une, le M. cupu-
laris Me i s s n ., donne le bois de cannelle des îles Mascareigues, et
dont une autre du Brésil, le M- preciosa N e e s {Gryptocarya preciosa
Ma r t . ) , fournit l ’écorce de Casca preciosa du Brésil, dont on retire par
distilLation une essence qui a les propriétés de l’essence de cannelle.
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L ’é c o r c e e l l e -même s e r t eau t r a i t em e n t de s Ccatarrbes , d e s h y d r o p i s i e s , et
d e s a f fe c t ions r h um a t i sm a l e s , s y p h i l i t iq u e s , e tc .
Parmi les Ocotéées, le genre Ocotea lui-même présente une espèce à
odeur fétide, l’O. fætens {Oreodaphne fætens N e e s ) (fig. 2242), plante
des îles occidentales de la côte nord-ouest de l ’Afrique, dont l’écorce
est émulsive. L’O. cymbarum donne le bois
de Sassafras ou d’anis de TOrénoque; on lui
a attribué la production de Técorce .de Pi-
cJiurim. Les graines ou fèves de ce nom, jadis
vantées comme médicaments aromatiques, consistent
F ig . 2243. — Nectandra
Putchurij major. Cotylédon
avec la tigelle.
dans Tembryon ou dans une moitié' de
Tembryon de deux Nectandra. Il y a une grande
fève Pichurim, ou vraie (longue de 27 à 45 millimètres,
sur 14 à 20 millimètres de large), et
une petite ou bâtarde (longue de 20 à 30 millimètres,
sur 13 à 20 millimètres), produites,
dit-on. Tune par le Nectandra (?) Puchury
major N e e s (fig. 2243), et Tautre par le N. (?)
Puchury minor N ees {Ocotea Puchury minor Ma r t . ), peu usitées.
Plusieurs autres Nectandra sont des plantes médicinales. Ge genre est
voisin des Ocotea et caractérisé par des fleurs bermapbrodites ou poly-
games-dioïques, dont les étamines stériles sont celles des Ocotea ou disparaissent
tout à fait. Leurs étamines fertiles (fig. 310) sont remarquables par
leur brièveté. Elles représentent une sorte de palette sur une des faces de
laquelle quatre logettes valvicides se disposent en une ligne courbe ou
même presque droite et transversale. Le réceptacle forme à la base du
fruit une coupe tronquée plus ou moins profonde. On a beaucoup parlé, il
y a quelques années, d’une espèce de ce genre, comme substitutif du quinquina
dans le traitement des fièvres intermittentes : c’est le N. Rodioei
ScHOMB., plus connu sous les noms de Rebeeru, Ribiru et Sipiri. Ge bel
arbre de la Guyane n’a été figuré que par MM. Bentley et Trimen {Medic.
plants, n. 219). Il atteint près de 30 mètres de haut et a des feuilles
ovales-oblongues, acuminées (longues de 30 à 45 centimètres), glabres,
lisses en dessus, pâles en dessous. Ses fleurs sont disposées en grappes
axiliaires et trichotomes de cymes. Leur périantbe est subcampaiiulé,
blanchâtre, cbargé de poils en dehors. Le fruit, ovoïde-arrondi ou subpy-
riforme, un peu comprimé latéralement (long de 7 à 8 centimètres), est
supporté par une coupe réceptaculaire épaisse. Il contient une grosse
graine, à larges cotylédons , plan-convexes, souvent un peu inégaux,
cachant la radicule. Gette espèce n’a été trouvée que dans les forêts de la
Guyane anglaise, sur les hauteurs qui bordent les rivières Demerara,
Essequebo, Berbice et Pomeroon. Son bois est exploité sous le nom de
Green-hart. Son écorce renferme un alcaloïde, la bébéérine, du tannin,
une résine, etc. Elle est fortement amère, mais non aromatique. Elle
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