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avec celles dont nous venons de décrire l’organisation ; et c’est d’après ces
caractères qu’on a pu distinguer dans le genre Cassia un certain nombre
de sections, considérées comme des genres par plus d’un auteur.
Ainsi les Sénés (fig. 2160-2166) ont, avec sept étamines fertiles, dont
les antérieures sont les plus développées, des fruits bivalves, ou souvent
débiscents d’une façon incomplète, et des graines aplaties dans le sens
vertical ou borizontal. On les a divisés en Chamoesenna, dont le fruit
bivalve, très aplati, souvent membraneux, renferme des graines comprimées
elles-mêmes parallèlement aux valves; en Chamoefistula, dont la
gousse s’ouvre incomplètement et renferme des graines aplaties borizon-
talement; et en Prososperma, dont la gousse, étroite, cylindroïde, renferme
des semences allongées, polyédriques.
Les Calharlocarpus (fig. 2157-2159) ont au contraire dos fruits cylindriques,
ou à peu près, à paroi très épaisse, ligneuse, indéhiscente, et à
cavité séparée par de fausses cloisons transversales, résistantes, en logettes
peu élevées, renfermant cbacune une graine, aplatie de haut en bas et
plus on moins nummiforme. Ici les étamines sont toutes fertiles; mais
les trois antérieures ont des anthères plus développées, et surtout des
filets beaucoup plus allongés.
Les Absus sont des Casses dont les dix étamines sont toutes fertiles, à
peu près égales entre elles, pourvues de filets courts et d’anthères déhiscentes
par deux fentes courtes, voisines du sommet. Leur gousse est aplatie,
bivalve, et leurs graines, souvent obliques, sont comprimées parallèlement
aux valves.
On a nommé Psilorhegma, d’antres Casses dont les dix étamines sont
aussi fertiles et analogues à celles des Absus, et dont la gousse est comprimée,
débiscente en deux valves; mais leurs graines sont transversales.
Quant aux Chamæcrista, leurs fleurs sont à peu près celles des Psilor-
liegma; mais leurs sépales sont atténués au sommet, au lieu d’être obtus,
et ces fleurs sont axiliaires ou latérales,- solitaires, ou en très pelit nombre.
Leur gousse est comprimée, ordinairement atténuée aux deux extrémités
et débiscente en deux panneaux.
Ainsi constitué, le genre Cassia renferme, dit-on, plus de quatre cents
espèces ; mais ce nombre doit être, nous l’avons vu, réduit au moins de
moitié. Ce sont des arbustes, plus rarement des arbres ou des herbes, qui
habitent presque tous les pays chauds dn globe, et principalement l’Amérique
tropicale. Leurs feuilles sont alternes, composées-paripennées, ou
dépourvues de limbe et présentant un pétiole dilaté en phyllode ; les stipules
varient beaucoup de forme et de taille, et les pétioles portent souvent
des gtendes cupuliformes ou peltées. Les fleurs sont, tantôt axiliaires,
solitaires ou en petit nombre, tantôt réunies en grappes axiliaires ou terminales,
simples. Plus rarement les feuilles de l’extrémité des rameaux,
qni ont chacune une grappe dans leur aisselle, sont peu développées ou
remplacées par des bractées, et l’inflorescence totale devient une grappe
ramifiée et terminale. Chaque flenr occupe l’aisselle d’une bractée et est
souvent accompagnée de deux bractéoles latérales.
Au point de vue pratique, nous distinguerons parmi les Cassia :
a.
Casses proprement dites, ou Canéficiers.
b.
Casses à sénés.
c.
Casses à propriétés diverses.
a. —■ Casses proprement dites.
La plus anciennement connue et la plus usitée de ces plantes est le
Cassia Fislula L. (fig. 2157-2159). C’est un arbre qni, dans les régions
F ig . 2157-2159. — Cassia Fistula. Rameau florifère et fructifère; fruit entier et coupe
longitudinale.
tropicales, atteint 10 à 15 mètres de haut et dont le tronc dressé et les
branches étalées sont recouvertes d’une écorce cendrée et lisse. Ses feuilles