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raiiéeniie, car il prospère dans l’Italie méridionale. Il abonde à Formose,
on il forme des forêts sur les coteaux, cà une altitude de 600 à 800 mètres.
Toutes ses parties froissées répandent une odeur caractéristique de
CcTinplire. (Dimensions : pétiole, 3, 4 centimètres; limbe, 6-10 centimètres
de long sur 3-5 de large; inflorescences : 6-8 centimètres; pédoncule,
3-5 centimètres; fleur, 3-4 millimètres de Large; fruit, 1 centimètre
ou un peu plus de long.)
F ig . 2239. — Cinnamomum Camphora. Rameau florifère.
Dans le commerce, on distingue deux sortes de camphre ordinaire :
celui du Japon ou camphre danois, et celui de Formose ou camphre chinois.
Le camphre existe par tous les organes de la plante, dans des
glandes unicellulaires, ou plutôt dans des phytocystes spéciaux assez semblables
à ceux qui les avoisinent, et n’en différant guère que par leur
contenu. Dans le bois, ces éléments sont souvent prosenchymateux, et le
camphre sécrété peut s’accumuler dans des cavités qui résultent de la destruction
des parois des éléments qui le contenaient. A Formose, on prépare
le camphre brut en faisant chauffer le bois divisé en copeaux stratifiés
sur une planche percée de trous, laquelle recouvre un récipient de
bois entouré de glaise, plein d’eau qu’on vaporise. La vapeur d’eau entraîne
avec elle le camphre qui va se sublimer dans des pots renversés
placés au-dessus des copeaux. Au Japon, dans les îles Gotho et dans la
province de Satzuma, le bois divisé est chauffé dans un pot de fer recouvert
de terre mélangée de paille, à laquelle le camphre brut vient se fixer
(Kærnpfer). Le camphre lirut, en petits grains cristallins, grisâtres ou
rosés, est expédié en Europe, où on le purifie par sublimation en le chaul-
fant avec un peu de charbon ou de sable, de la chaux et de la limaille de
fer. Il est reçu et se solidifie dans des moules, où il prend la forme de
calottes percées d’un trou central, correspondant à l’ouverture du tuyau
qui amène les vapeurs de l ’alambic. On le raffine ainsi à Paris, en Hollande,
à Hambourg et en Angleterre. Le camphre brut est exporté â For mose,
du port de Tatnsui, en quantités considérables (environ 700000 kilogrammes
par an). L’exportation par le port de Takow est très peu importante.
Au Japon, l’exportation atteint plus de 500000 kilogrammes. L’Angleterre
en importe à elle seule près de 700000 kilogrammes par an.
Nous ne parlons pas ici du camphre de Bornéo, donné par un Dryoha-
lanops, ni des camphres de Labiées, de Composées, etc.
Avocatier.
C’est une Cinnamomée du genre Persea, genre qui, avec des fleurs analogues
â celles des Cinnamomum, a un périantbe à folioles extérieures
presque égales aux intérieures ou plus courtes ; douze étamines, dont trois
intérieures stériles; un fruit cbarnu, ovoïde ou oblong, dont le pédoncule
peut s’épaissir plus ou moins. Le réceptacle et le périantbe persistent â
son sommet ou s’en détachent par leur base. Ce sont de beaux arbres ou
arbustes, à feuilles alternes, souvent odorantes (sentant parfois l’anis),
coriaces, penninerves ou subtriplinerves, à bourgeons feuillés nus, comprimés,
bivalves, â inflorescences en grappes de cymes axiliaires ou
terminales. L’Avocatier commun (Persea gratissima G æ r t n . — Laurus
Persea L.) donne un fruit comestible, la poire d’Avocat (Aguacate, Avo-
vocado, Palto, Aouara) , très recherché dans certains pays tropicaux.
G’est une grosse baie, dont la pulpe, assaisonnée de diverses façons, se
nomme quelquefois beurre végétal. C’est aussi un remède. Aux Antilles,
on traite avec la pulpe diverses maladies des femmes. Le suc de la graine
est astringent. Les feuilles sont stomacbiques, pectorales, vulnéraires.
Les bourgeons se prescrivent contre les accidents syphilitiques, les contusions,
etc. La plupart des animaux se nourrissent du fruit de l’Avocatier.
N oix de Ravensara.
Les Ravensara, arbres de Madagascar, introduits aux îles Mascareigues,
sont des arbres aromatiques qui ont une üeuv de Cryptocaryée, et dans lesquels
le fruit est entouré d’un sac formé par le réceptacle accru. Mais, en
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