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55-i TRAITÉ DE ROTANIQUE MÉDICALE.
B o i s d e P a n a m a .
Le plus commun des bois (pii portent ce nom paraît être fourni par nn
Quillai (QuiUaja), genre qui a donné son nom à la série des Rosacées-
Quillajécs, et qui est caractérisé par des fleurs régulières, polygames ou
dioïques (lig. 2092-2005). Celles qui sont bermapbrodites ont nn calice et
une corolle pentamères, insérés au pourtour d’un réceptacle concave,
peu ju’ofond. La préiloraison des sépales est valvaire; celle des pétales
Eig . 2092. — Quülaja S a p omr ia . Rameau florifère et fructifère.
est imbriquée, mais ne peut être constatée que dans le jeune âge, car ces
organes, en forme de spatule, sont de petite taille et cessent de se toucber
de bonne beure. La concavité du réceptacle est tapissée d’un disque
glanduleux à cinq lobes, qui se prolongent sur la base de la face intérieure
des sépales. C’est au fond des sinus qui séparent ces lobes que
s’insèrent les pétales. Un peu plus bas que ces derniers et en dedans
s’attacbent cinq étamines qui leur sont superposées. R y a, en outre,
cinq étamines alternipétales. Plus grandes que les précédentes, elles
s’insèrent plus baut qu’elles dans une petite écbancrure que présente
le sommet de cliaque lobe du disque. Toutes se composent d’un filet libre
DICOTYLÉDONES.
et d’une antbère introrse. An centre de la flenr, le réceptacle se relève en
un très petit cône (lui supporte, insérés obliijuement sur sa surface convexe,
cinq carpelles alternipétales. Ceux-ci ont un ovaire, dont l’angle
interne porte deux séries d’ovules anatropes, presque borizontaux. Le
fruit mulliple est formé de cinq gousses divergeant en étoile, et les
graines, comprimées, ascendantes, surmontées d’une longue aile, renferment
un embryon cbarnu, à cotylédons convolutés. Les Quillais sont des
arbres de l’Amérique méridionale, du Pérou, du Brésil, du Cbili. Rs ont
des feuilles allernes, persistantes, accompagnées de deux petites stipules
latérales, caduques; el leurs fleurs sont disposées en cymes axiliaires et
terminales, bipares et ordinairement pauciflores, dans lesquelles la fleur
Fig . 2093-2095. — Quillaja Saponaria. Fleur entière et coupe longitudinale;
diagramme.
centrale est presque tonjours bermapbrodite. On en cultive quelquefois
une espèce dans nos jardins botaniques. Ce genre a encore été nommé
Smegmadermos et Fonlenellea.
Les Quillais savonneux sont les Quillaja Saponaria M o l . , Smegmadermos
DC. et brasiliensis A.-S.-R. On emploie leur écorce, parce que,
pulvérisée et mêlée cà l’eau, elle fait mousser celle-ci comme le savon et
lui do une la propriéléde détaclier et de dégTcaisser les étoifes de Laine et
de soie. C’est, croit-on, la première des espèces citées qui donne, avons-
nous dit, Técorce, dite à tort bois de Panama, qui se vend à Paris, et qui
est parfois peut-être en bien larges morceaux pour provenir d’nn arbre
qu’on dit rarement volumineux. Quoi qu’il en soit, cette écorce est en
pièces longues d’un mètre ou à peu près, épaisses de plus d’un demi-cen-
limèlre et larges d’nn ou deux décimètres. Sa saveur est peu prononcée
d’abord, puis elle devient très âcre. Son odeur est nulle, et cependant ou
provoque de forts éternuments quand on la brise et qu’on l’approcbe des
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