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560 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
Leur embryon est buileux ; il a le goût des amandes amères, et il développe
par le broiement une certaine quantité d’acide cyanbydrique. Il est
enveloppé d’un triple tégument: l’intérieur, mince et blancbâtre; le
’ moyen, épais, résistant et de couleur brune ; et l’extérieur, mince, mou,
transparent, formé d’une rangée épidermique de pbytocystes cylindriques,
â paroi mince et claire, pressés les uns contre les autres. Au contact d’un
liquide, tel que l’eau, ces éléments se gonflent : leur surface extérieure
libre se bombe, puis s’allonge beaucoup, et leurs parois se dilatent et se
F ig . 2107. — Cydonia vulgaris. F ru it, coupe longiludiiicale.
dissolvent en partie, laissant dans le liquide ambiant des lambeaux peu
volumineux et irréguliers. G’est cet ensemble qui constitue le mucilage de
coings, analogue à celui du lin fP® 0^°), dont il partage les propriétés
et qui se développe d’une façon analogue (p. 270).
Les Alisiers (Cratoegus) sont presque aussi voisins des Poiriers que les
Goings. Ils s’en distinguent principalement par ce fait, que leurs fruits,
généralement plus petits, ont des noyaux osseux et très durs. Tantôt ces
noyaux sont multiples, indépendants les uns des autres, et uniloculaires ;
tantôt, au contraire, il n’y a qu’un seul noyau, partagé en autant de cavités
qu’il y a de graines. Le nombre de ces dernières varie depuis un jusqu’à
cinq, soit parce que le gynécée était formé d’un nombre de carpelles
moindre que cinq , soit parce qu’une ou plusieurs de ces loges qui
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existaient primitivement se sont arrêtées dans leur développement, ainsi
que les ovules qu’elles renfermaient. Le Néflier, type pour beaucoup d’auteurs
d’un genre Mespilus (M. germanica), A est pour nous qu’un Cratær
gus, dont le gros fruit à cinq noyaux est surmonté d’un oeil très large,
entouré des restes du calice. Ge fruit ne se mange que blet, et n’est plus
employé comme médicament. Il est cependant avant sa maturité tout
FiG. 2108. — Cratoegus Aria. Rameau florifère.
aussi astringent que celui des Alisiers, dont plusieurs possèdent celte propriété
à un baut degré, et sont usités dans les campagnes contre les diarrhées,
les ophtalmies, etc. Nous citerons particulièrement le C. vulgaris
Lindl . , le C. torminalis L., le C. Azarolus L., dont on mange les
petits fruits ; l’Aubépine (C. Oxyacantha L.) ; le C. Ar ia L., dont on a
fait aussi un Sorbus Ar ia et un Pyrus Ar ia (fig. 2108), et l’Alisier de
Fontainebleau (C. latifolia L a m k . ~ Sorbus latifolia P e r s . ) . La bibasse
ou nèfle du Japon est le fruit comestible d’un bel arbuste cultivé dans le
Midi, appartenant à un genre voisin, VEriobothrya japónica Lindl .
P r u n i e r s .
Les Pruniers (Prunus) (fig. 2109-2119) sont des Rosacées qui ont
donné leur nom à la série des Primées, dites encore Amygdalées ou Dru-
pacées. Ils ont aussi été considérés comme formant une famille particulière,
et sont caractérisés par des fleurs régulières et généralement hermaphrodites.
Elles ont un réceptacle en forme de coupe, de sac on de tube court.
Sur ses bords s’insèrent le calice, formé de cinq sépales, disposés dans
le bouton en préfloraison quinconciale, et la corolle, dont les folioles sont
disposées et imbriquées comme celles des Rosiers. Les étamines sont
insérées un peu plus bas que le périantbe, au-dessus du bord dun disque,
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