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quelle nous ne pouvons insister ici. Disons seulement que le pollen arrive
dans ces plantes sur le sommet dn nucelle ou dans une dépression qu’offre
ce sommet; que le tube pollinique s’arrête souvent pendant un temps
variable dans la portion supérieure du nucelle; que l’albumen existe dans
le sac de ces ovules avant la lécondation ; qu’il se forme en liant de cet
albumen de grandes cavités dites corpuscules, souvent au nombre de
deux, dans lesquelles s’effectuera la fécondation ; que \e proembryon sc
formera dans le bas du corpuscule, et que certaines portions de ce proembryon,
s’allongeant beaucoup, pourront rompre en bas la paroi du
Eifr. 1083.— Fécondation d’une Conifère.— P, pollen germant sur le sommet du nucelle ; TT,
tubes polliniques; V, corpuscules au fond desquels on voit déjà une segmentation cellulaire
(du proembryon); N, masse du nucelle; A, albumen qui existait avant la fécondation.
corpuscule et enfoncer une grande partie de l’embryon dans la substance
sous-jacente de l’albumen préexistant (fig. 1083).
Dans les Pbanérogames en général, c’est dans le nucelle que se produisent
toujours les masses alimentaires de réserve qne l’on a désignées sous
le nom d’albumen. Les pbytocystes, de forme très variable, parfois même
tubuleux ou piliformes, dans lesquels sont élaborés et déposés ces aliments,
amylacés, gras ou albuminoïdes, peuvent, ou appartenir au tissu primitif
du nucelle, ou se développer dans le sac ou les sacs embryonnaires, et
quelquefois même ont en même temps cette double origine, comme il
arrive dans certaines graines à double albumen, celles, par exemple, des
Nénuphars, des Euryale et des Poivriers (fig. 1085-1091).
Dans les cas semblables à celui dont nous avons seul parlé, où les grains
de pollen germent dans l’anthère même et où le tube se dirige immédiatement
vers le tissu stigmatique, les ovules d’une fleur sont nécessairement
pollinisés par les étamines
de la même fleur; ou dit
alors qu’il y a autofécondation.
Il peut aussi y avoir auto-
fécondation quand dans une
fleur hermaphrodite, le pollen
des anthères tombe directement
sur le gynécée de
la même lleur; mais le fait
est plus rare qu’on ne l’avait
pensé. On croit également
qu’il doit y avoir autoiécon-
dation dans les fleurs qui
s’épanouissent an sein des
eaux, et dans lesquelles une
bulle d’air emprisonnée sert
au passage du pollen vers le
stigmate très voisin ; ou bien
dans les fleurs qui se fécoii-
deiit avant répanouissemeiit,
comme celles des Gomposées,
dont le tube androcéen
est, dans le bouton encore
fermé, parcouru par le style
qui s’allonge et enlève avec
Fig IÜ84. - Amandier. — Goupe longitudinale du
jeune fruit et de la jeune graine, - p e , péricarpe;
ts, tégument de la graine; de, albumen cxterieui
(nucellaire); ai, albumen intérieur (du sac em
bryonnaire); e, embryon.
Fig. 1085, 1086. — Poivre noir. Fruit,
avec graine à double albumen.
FiG 1087, 1088. - Euryale. Graine à double
albumen, entière et coupée en long.
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HAILLON.
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