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devient trop forte ou trop faible, relativement à celle qu’il possède dans
l’air ordinaire, son absorption s’opère difficilement, et la germination se
fail mal ou ne se fait pas du tout. Les graines trop profondément enfouies
ne germent pas, parce qu’elles ne reçoivent pas ou reçoivent imparfaitement
l’accès de l’air et de l ’oxygène qu’il renferme. Comme dans le fait
de la respiration, cet oxygène se
combine avec des matériaux bydrocarbonés;
il se produit donc de
l’acide carbonique, de la vapeur
d ’eau, de la clialeur; et l’on sait que
la germination des graines de l’orge
en grande quantité, comme il arrive
dans la fabrication de la bière, produit
un dégagement de gaz asphyxiants
et une température élevée.
B. Eau. — Les graines ne
ment pas, et certaines d’entre
gerelles
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se conservent intactes même pendant
un temps très long, dans un milieu
absolument sec. Il ne suffit pas que
la graine soit au contact de l’eau
pour germer; il faut que le liquide
pénètre les enveloppes, soit en des
points indéterminés quand elles sont
minces, soit, lorsqu’elles sont épaisses
el résistantes, dans les points qui
répondent au sommet ou à la base
organique. On bâte la germination
de certaines graines en permettant à
l’eau de les pénétrer par quelque solution
de continuité artificielle. L’eau
gonfle les graines et fait éclater leurs
enveloppes ou les ramollit. Certaines
graines incomplètement mûres
germent plus vite, probablement
parce qu’elles ont conservé plus d’eau
Fig. 1101. — Morille. Germination d’une
spore, dans ses étals successifs ( de
Seynes). —■ a, h, c, la spore avant tout
allongement, qni commence à se produire
en d, et se prononce davantage
en s où se sont déjà formés doux phytocystes
tubuleux allongés, représentant
le début du mycélium m m .
dans leurs tissus. Arrivée au contact des pliytoblastes, l ’eau dissout les
principes solubles qu’ils renferment, forme les réservoirs aqueux de sève
cellulaire dont nous avons parlé (p. 238, 239) et fournit une base liquide
au véritable suc nourricier du phytoblaste.
C. Température. — Il y en a une particulière à chaque graine et qui
lui est nécessaire ou plus favorable pour qu’elle germe. Dans l ’oxygène et
dans l’eau, les graines pourrissent sans germer si la tempéralure est
insuffisante. Il y a des graines qui germent à zéro, si l’ean , tant
qu’elle les mouille, ne se solidifie pas. L’eau chauffée à une cinquantaine
F ig . 1102. — Sphoeroplea. Spores et leur germination; états successifs.
de degrés tue les graines, mais elles supportent une température plus
élevée dans l’air sec. La plupart des graines des pays tropicaux ne lèvent
qu’à une haute température, et celle-ci doit souvent cbez nous dépasser
celle des serres où vivront ces plantes quand elles seront adultes. Beaucoup
de graines tombées sur le sol dans nos pays, à la fin de la belle
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