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Geoffroy et Helvétius. Gette racine est ligneuse, tortueuse, parcourue
dans sa longueur par de profonds sillons, en nombre variable, séparés les
uns des autres par d’épaisses côtes saillantes. L’écorce de cette racine est
F ig . 2273-2281. — Cissampelos Pareira. Inflorescence màlo et inflorescence femelle;
fleur femelle et coupe longitudinale; fleur mâle et coupe longitudinale; inflorescence
femelle, diagramme; fruit et coupe longitudinale.
brune, et son intérieur est plus pâle. Sa cassure est fibreuse, et son tissu
est remarquable par la disposition des feisceaux dans sa portion centrale.
Ges faisceaux sont groupés en cercles concentriques, et dans chaque
cercle il y a de dix â vingt faisceaux ligneux, â larges ouvertures vascu?
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laires, disposés en étoile avec une netteté remarquable. Les tractus de
parenchyme interposés sont riches en fécule. La racine est dure, amère,
mais â saveur peu persistante. Gette racine a élé fort vantée contre les
affections catarrhales chroniques de la vessie, les néphrites, certains
calculs. Au Brésil, sa réputation est grande encore; mais en Europe elle
est tombée dans un oubli qu’elle ne mérite peut-être pas. Son principe
amer a été nommé pelosine, et on Ta comparé â la bébéérine du Nectandra
Rodioei; mais il a été depuis assimilé â la buxine (Flückiger).
Le plus employé pendant longtemps des Pareira brava faux a été le
Cissampelos Pareira L. (fig. 2273-2281), qui pendant une certaine
période paraît seul avoir été introduit en Europe pour l’usage médical.
Les Cissampelos sont des Ménispermacées qui ont donné leur nom â
une série de cette famille. Ils ont des fleurs dioïques : les mâles sont
régulières et tétramères, avec un double périantbe. L’androcée est formé
de quatre étamines portées sur les bords d’un petit plateau qui surmonte
une courte colonne verticale. La fleur femelle n’a qu’un sépale, un pétale
superposé et un carpelle dont l’ovaire renferme deux ovules et est sur monté
d’un petit style â trois branches stigmatifères. Un seul ovule persiste
â l ’âge adulte, descendant, â micropyle supérieur, tourné du côté
opposé au placenta. Le fruit est une drupe campylotrope, â graine arquée,
comme l’embryon qui est entouré d’un albumen. Les Cissampelos sont
des arbustes, ou humbles, dressés, ou bien plus souvent sarmenteux et
grimpants. Leurs fleurs sont axiliaires, disposées en grappes, ordinairement
très ramifiées pour les mâles. Les inflorescences femelles ont un axe simple
ou peu divisé, qui porte des bractées alternes, ordinairement larges, dans
l ’aisselle desquelles les fleurs sont rangées sur deux séries parallèles et
vont en, diminuant de taille de dehors en dedans. Il y a de ces plantes dans
les régions tropicales des deux mondes.
Le C. Pareira est une liane â feuilles alternes, orbiculaires, arrondies
ou cordées â la base, aiguës ou obtuses au sommet, qui croît dans toutes
les régions tropicales du globe, où elle présente de nombreuses variétés et
formes. Ses racines sont amères et non astringentes; et ce sont elles surtout
qui renferment un principe assimilé â la buxine, dont nous avons
parlé plus haut. Elles ne sont pas, comme celle du vrai Pareira brava,
dépourvues de cercles concentriques de faisceaux.
Au Brésil, on substitue encore au Pareira brava la racine et la tige
d’une autre Ménispermacée, VAbuta rufescens A u b l ., qui donne le
Pareira blanc, et la tige amère de l ’A . amara A u b l . ou Pareira jaune.
Coque du Levant.
La coque du Levant (Cocculus indiens, levanticus s. piscatorius,
Crana orientis, Bacca orientalis, etc.) est le fruit de YAnamÂrla Cocculus
W. et A r n . (A. paniculata Go l e b r . — Menispermum Coccu