
sont souvent dus à des cils vibrátiles à l’aide desquels ils nagent et se
portent vers l’organe femelle à féconder (fig. 782).
Les spores des Cryptogames peuvent aussi être mobiles et nager dans
nu liquide jusqu’à ce qu’elles rencontrent un lieu favorable pour germer ;
elles sont aussi en pareil cas déplacées à l’aide de cils vibrátiles et ont
reçu le nom de zoospores (fig. 784).
On distingue d’ailleurs dans un grand nombre de Cryptogames deux
sortes de générations : l’une dite sexuée, et l’autre asexuée, et que nous
\ Í
Fig. 783. — Fucus. Spores en germination.
caractériserons plus particulièrement dans les groupes où s’observent l’iin
et l’autre mode. Là où les antliérozoïdes existent, ils appartiennent comme
agents mâles à la génération sexuée, et ils se montrent parfois, de même
(jue les arcbégones dont ils doivent féconder le contenu, sur des plantes
jeunes et qui n’ont pas du tout les caractères extérieurs qu’elles présenteront
quand elles seront devenues
adultes ; c’est ce que l’on nomme
l’état de prothalle, de protonema,
de proembryon, etc.
Sans entrer dans des détails qui
trouveront leur place dans l’étude
spéciale des caractères des groupes
de Cryptogames qui intéressent la
médecine, nous prendrons ici pouc
exemple ce qui se passe dans les
Mousses, parce que nous n’aurons
pas à revenir ultérieurement sur ces
plantes qui ne donnent à la pratique
aucun produit utile. Il y a de
ces végétaux qui sont monoïques et
d’autres dioïques. Leurs organes
reproducteurs (reproduction sexuée)
Fig. 781. — Peronospora. ^porcsmobiles
et leur germination.
se développent au centre d’une rosette de feuilles plus ou moins
modifiées, souvent plus grandes que celles que porte la tige. On a
parfois donné le nom de fleurs (il vaudrait peut-être mieux les considérer
comme des inflorescences) à l’ensemble de ces organes repro-
fiucteurs entourés d’appendices foliiformes. Ces sortes de fleurs peuvent
occuper le sommet de la tige principale, auquel cas la Mousse est
dite acrocarpée; ou bien le sommet des rameaux plus jeunes et latéraux,
comme dans les Mousses dites pleurocarpées, et dans ce dernier
cas l’axe principal n’est point terminé et peut, comme celui d’un Ananas
(p. 33), s’accroître d’une façon indéfinie par son sommet. Dans ce quon
appelle les fleurs mâles, les feuilles sont étalées en rosette, et leur ensemble
a reçu le nom de périgone. Dans les femelles, elles sont plus ordinairement
appliquées les unes contre les autres pour former un sac
allono-é, qui s’appelle le périchése. Les organes mâles sont des anthe-
ridies 'c’est-à-dire des sacs ordinairement allongés et pédicelles, plus
rarem'ent sphériques, dont la paroi est formée d’une couche unique de
nhvtocYstes-cellules. Le contenu de ces sacs consiste en phytocystes dont
la substance intérieure devient un anthérozoïde (fig. 782). Celui-ci est
pourvu d’nne sorte de tète et d’une queue atténuée, terminée par deux
cils vibrátiles qui sont ses organes locomoteurs. Enroule d’abord dans le
nhytocyste qui l’a produit, l’anthérozoïde sort avec lui de l’antheridie.
Une ouverture, une fente, se forme au sommet du sac, et il s’en échappé
une bouillie mncilagiiieuse, entièrement formée des anthérozoïdes et de
leur enveloppe. Celle-ci se dissocie ou se dissout dans un milieu humide,
tel qu’une goutte de pluie ou de rosée déposée sur la plante, et les anthérozoïdes
devenus libres peuvent nager à l’aide de leurs cils et se diriger
vers l’organe femelle qu’ils doivent féconder.
L’organe femelle est un sac oosporigére, ainsi nommé parce qu il renferme
un corps reproducteur appelé oospore, dérivé lui-mème dune
posphére. Le sac oosporifère est ordinairement désigné sous le nom
à’archégone; il a la forme d’une gourde plus ou moins large et surmontée
d ’nn long col. Celui-ci est formé d’une rangée de phytocystes, tandis que
la paroi dilatée du corps de la gourde en compte plusieurs. Au centre do
ces dernières s’en trouve un plus grand, sphérique ou à peu près. C est
l’oosphère, qui, dès qu’elle a été fécondée, devient l’oospore. Quant au
col, il possède une cavité tubuleuse ou cana?, formé d’une rangée de petits
éléments superposés, ordinairement nommés les cellules du canal. Ces
cléments se transforment bientôt en mucilage, se détruisent et laissent
libre le canal par lequel les anthérozoïdes, issus de l’anlliéridie, pourront
iparvenir jusqu’à l’oosphère pour la féconder. Cette fécondation consiste,
pense-t-on, en un mélange du protoplasma de l’anthéridie avec celui de
l’oosphère. Les groupes de fleurs » dont nous venons de parler sont
presque toujours mélangés d’un certain nombre de sacs à antheridies ou
à oospores, qui ne sont pas arrivés à leur complet développement, sont
demeurés des paraphyses.
I. Plusieurs des lcrmes ic i employés e l , » i n’oul pas encere élé f “
tels que ceux de p/ryloeysle, pw t o pU m m , i t e o u k . e lc „ ne pourront 1 e l.e que pins
à raiTicle Histologie.