
godets stipités, charnus ou glanduleux. Les étamines sont en nombre indéfini,
avec des filets inégaux et des anthères basifixes, à déhiscence latérale.
Les carpelles, dont le nombre varie de 1 à 10, sont stipités et surmontés
d’un style recourbé en dehors. Les fruits sont des follicules. Il y a
des Coptis dans les deux mondes; ce sont des berbes vivaces, dè l’hémi-
spbère boréal. Ils ont pour tige un rbizome mince dont se détachent des
Fig. [[[9-1122. — Ilelieborus fætkliis. Bouton; fleur, coupe longitudinale; nectaire;
calice et gynécée.
bourgeons qui deviennent de courts rameaux aériens, portant quelques
feuilles allernes, cà limbe Irifoliolé ou à divisions plus nombreuses, et des
hampes florales terminées par une seule fleur ou par une petite cyme.
L’espèce d’Amérique, employée surtout dans ce pays contre les aphtes,
et comme tonique-am^r, compariible comme action au Quassia ou cà la
Gentiane, est VHelleborus tri-
folius L. (Coptis tr ifolia Sa-
L iS B . — Anemone groenlan-
dicafYm.). C’esileGolden thread
des Américains, petite herbe
vivace, à rbizome filiforme, ra mifié,
d’un jaune brillant et à
fleur ordinairement solitaire,
blancbe (fig. 1123). Elle est
abondante dans les terrains humides
et mousseux, au Canada,
au Labrador et à Terre-Neuve,
dans le Martvj land et aussi dans
Fig. 1123.— Helleborus (Coptis) trifolius. Fleur.
le Groenland méridional. Mais
elle a été aussi observée dans l’extrême Orient asiatique. La saveur de
son rhizome est amère; on y a trouvé (Cross) une huile fixe, une résine,
une matière sucrée et de la berbérine, et un autre principe cristallisable,
mal défini. Elle a été quelquefois cultivée en Europe.
L’espèce uniquement asiatique qui joue aussi un rôle en médecine, est
VHelleborus Teetall. Bn (Coptis TeetaVia l l .); o nMishmee-bitter, Mishmi-
T i t a , lUamira, et en Chine, Chuen-lien, Hwang-lien. C’est aussi une
. f
II.
herbe à rhizome d’un brun doré, ligneux, fibreux, de la grosseur d une
plume d’oie, très amer, à feuilles glabres, cavec des folioles pinnatifides
dont les lobes sont incisés, le terminal plus long que les autres. Les fleurs
sont réunies au nombre de une à trois sur la hampe commune. Les nec-
Laires sontligulés et obtus. On importe le rbizome du pays de Mishmi en
Assam, eau Bengale et jusqu’à Londres. On croit qu’il renferme de la berbérine;
c’est un amer, sans castringence et sans arôme. Il est fort nsite en
Chine et dans l’Inde comme tonique, et on le vante aussi (Stock) sur les
bords du Scinde contre les ophtalmies. On lui substitue encore le Thalictrum
foliosum DC.
Les Trollius sont caussi très voisins des Hellébores. Hs ont, sur un
réceptacle convexe, cinq ou un plus grand nombre de sépales, colores,
pétaloïdes, imbriqués et généralement non persistants. Leurs staminodes,
au nombre de cinq ou dix, ou en nombre indéfini, sont étroits, allonges.
Fig . 1124-1126.— Trollius (Caltha) palustris. Cyme biflore; fleur, coupe longitudinale;
graine, coupe longitudinale.
pétaloïdes, colorés, et leur limbe aplati, entier, est muni à sa base d’une
petite fossette nectarifère. Ils ont cinq carpelles multiovulés ou plus, et
des follicules pour fruits. Ce sont des herbes vivaces, à feuilles alternes,
palmatilobées ou disséquées, à fleurs souvent soYûaires. Le T. europæusL.,
belle espèce des pâturages élevés de nos montagnes, à grandes fleurs jaunes,
a une souche purgative, drastique, et ses fleurs ont passé pour antiscorbutiques.
Le T. asiaticus L., assez souvent aussi cultivé dans nos jardins
pour ses fleurs, sert, dit-on, en Asie, aux mêmes usages que l’Aconit.
Nous n ’avons pu distinguer qu’à titre de section dans le genre Trollius
les Populages (Caltha), dont une belle espèce, commune au printemps dans
nos marais, le T. palu stris (G. palustris L.) (fig. 1224-1226), ressemble
par ses fleurs jaunes à un grand Bouton-d’or. Mais ses carpelles, en nombre
variable, sont multiovulés, et la portion colorée de son perianthe est le
calice, formé de cinq ou d’un nombre plus élevé de folioles imbriquées. En
dedans de lui, les staminodes pétaloïdes manquent, et c’est la ce qui
distingue des Trollius proprement dits ceux de la section Caltha. Le
à!
r
'à
■■,■• %■ . Y■
; ri:
'• . ri '
""k;,
.kr;
• : ! . k
r* i . ■ i., ' ■
totoririlk,
" i k
. ©k-'
"ri