
■m.
dans leur aisselle, et ce bourgeon est d ’autant plus développé qu’il occupe
l’aisselle d’un appendice plus baut placé. Un seul, ou deux, rarement plus,
de ces bourgeons doivent devenir des rameaux aériens qui porteront
1
FiG. tl54. — Delphinium (Aconitum) Napellus. Bamoau llonfri-ü.
feuilles et fleurs dans la période de végétation qui suit l’évolution de la
tige principale. Or, avant de s’accroître ainsi, ces rameaux latéraux ont
besoin d’un réservoir de nourriture qui fournisse rapidement à leur développement
quand ils devront s’allonger et fleurir, puis Iructifier. Ce
réservoir est précisément une des racines latérales, celles qui se gorgent
de sucs et de principes actifs au moment où la racine mère, épuisée des
aliments qu’elle contenait, commence à se rider et à se dessécher.
Nous devons tirer de ce qui précède une conclusion relative à l’extrême
inégalité d’action des racines d’Aconit qui sont dans le commerce, et au
choix qu’il importerait de faire entre les racines mères et les racines
latérales. Cette conclusion s’appliquant à un grand nombre de racines
Fig. 1155. — Delphinium (Aconitum) Napellus. Racines.
officinales très diverses, nous devons saisir, pour n’avoir pas à y revenir,
cette occasion de formuler les principes suivants relatifs à l’époque de la
récolte qui doit coïncider avec l’activité maximum des racines médicinales.
La racine mère est surtout bonne quand elle est aussi gorgée d’aliments
que possible, c’est-à-dire avant l’époque où elle développe au-dessus d’elle
un axe feuillé qui se terminera par des fleurs. A partir de cette époque,
elle ne peut que diminuer de poids.