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mède est un stomachique, un digestif énergique, très applicable au traitement
de certaines dyspepsies el qui mériterait de ne point tomber dans
l ’oubli.
Uu autre Chasmanthera, appartenant à la section Tinospora, le
C. cordifolia H. Bk (Cocculus cordifolius RG. — Tinospora cordifolia
M i e r s . — T. palminervis M i e r s . — Menispermum cordifolium R o x b . ) ,
donne le Culancha. Ce sont les tiges et les racines d’une liane de l ’Inde,
à branches grêles, à petites feuilles pétiolées, cordées, glabres, à étamines
libres, à petits carpelles pisiformes quand ils sont mûrs. Ses iiiftores-
cences sont plus longues que les feuilles, et ses fleurs sont jaunes. On
trouve les fragments des tiges daus les bazars de l’Inde, sous forme de
cylindres, épais de 1 à 4 centimètres, recouverts d’une écorce lisse qui sur
les tiges âgées devient rugueuse, subéreuse. Leur amertume est bien prononcée,
mais on ignore encore â quel principe elle est due. Les Indiens
accordent â cette drogue une grande valeur comme amère, fébrifuge,
diurétique. C’est, dil-oii, un antipériodique dont les effets sont incontestables
et un reconstituant après les fièvres, les accès de rbumatismes et
les accidents syphilitiques secondaires (Wariiig). On emploie aux mêmes
usages, dans l’Arcbipel Indien, le C. crispa H. Bn (Tinospora crispa
M i e r s ) et quelques espèces voisines.
Pareira brava.
Sous ce nom (qui signifie vigne sauvage), on a confondu plusieurs
médicaments, tous produits par des Ménispermacées, mais par des plantes
de genres différents. Le Pareira brava vrai est la racine d’un Chondodendron,
de la série des Pachygonées.
Les Chondodendron ont des fleurs dioïques. D^ans les mâles, il y a
généralement jiisqu’â sept verticilles trimères au calice. Il est vrai que les
pièces des cinq verticilles extérieurs sont moins grandes que celles des
deux verticilles intérieurs, ordinairement regardées comme appartenant
seules au véritable calice, et que les autres, d’autant plus petites qu’elles
sont plus extérieures, ont été considérées comme des bractées; mais il est
impossible de dire où, parmi ces folioles, commence le véritable calice et
finissent les bractées. Les six folioles les plus intérieures, les plus grandes
de toutes, sont concaves, obtuses, imbriquées dans le bouton, finalement
rétlécliies au sommet. Ln dedans d’elles se trouvent six pétales
appartenant aussi â des verticilles trimères, plus courts que les sépales
intérieurs, squamiformes, suborbiculaires, ou rétrécis â leur base en
une sorte de spatule â bords épaissis. Les étamines sont aussi au nombre
de six, â filets dressés, libres ou unis inférieurement. et â anthères basifixes,
inclinées vers le centre de la fleur, où elles se touchent par un prolongement
aigu et incurvé de leur connectif. Sur les côtés de celui-ci
s’insèrent les loges de l’antlière, déhiscentes par une fente longitudinale
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DICOTYLÉDONES. 7Q7
et souvent au début un peu plus introrses qu’extrorses. Au centre de la
lleur se trouvent six carpelles plus ou moins rudimentaires et stériles.
Les fleurs femelles ont, avec le périantbe des fleurs mâles, souvent réduit
quant au nombre des verticilles, six étamines stériles et six carpelles dont
a portion stylaire n’est pas connue. Les ovules sont descendants. Les
fruits sont formes de six drupes au plus, ovoïdes ou obovoïdes, â cicatrice
stylaire et a noyau peu épais, dont la base porte une lame rentrante sur
laquelle se moule intérieurement la graine. Gelle-ci est donc arquée en
fer a clieval et elle possède un embryon sans albumen, dont les cotylédons
charnus sont au nombre de deux, semi-cylindriques, ou parfois au nombre
de trois ou quatre, et dont la courte radicule est supère. Les Chondodendron
sont des lianes de l’Amérique tropicale, â tiges grimpantes, â feuilles
oïdmairement grandes, obtuses ou cordées â leur base 5-nerve, â grappes
axiliaires ou nées latéralement sur le bois des tiges, plus ou moins r ami fiées;
les mâles le sont constamment beaucoup plus que les femelles.
Fig . 2271, 2272. — Chondodendron tomentosum. Fleur mâle, coupe longitudinale;
diagramme.
Re Chondodendron (Chondrodendron?) tomentum R. et P a v . (C. ova-
tum M i e r s . — C. cinerascens M i e r s . - C. oemulum M i e r s . — Cocculus
Chondodendron DG. — C.? platyphijllus A.-S.-H. — Cissampelos Abu-
tua V e l l o z . — Botryopsis platyphylla M i e r s ) (fig. 2271, 2272) est une
très grande liane, â feuilles longuement pétiolées, â limbe plus ou moins
corde a la base, plus ou moins coriace, vert en dessus, pâle et blancbâtre
en dessous. Ses fruits sont formés de six drupes au plus, oblongues-obo-
voides, retrecies â la base en un pied court, d’un violet noirâtre. Gette
^ P ^ e croît aux environs de Rio-Janeiro el en beaucoup d’autres endroits
u Brésil et du Pérou. (Dimensions : pétiole, 8 â 15 cent. ; limbe, 10 à 30 c.
de long, sur 6 â 20 de large. Fleurs mâles, 2, 3 millim. de long. Fruit
entier, 5, 6c. de diamètre; tige et racine, jusqu’â30ou40 c. d’épaisseur.)
La racine de cette ©ante, qui est UBu tu a des indigènes, fut apportée â
Pans sous Louis XIV, et fut successivement vantée par Pomet, Sloane,