
membraneuses, iiisymétriqnes. Les fleurs, de taille moyenne et odorantes,
sont réunies, en petit nombre, en courtes grappes axiliaires.
Les autres espèces du genre Vicia difl'èrent souvent de celle-ci
par leur port; car leur tige grêle est rarement dressée, mais plus
souvent coucbée sur le sol, et plus ordinairement encore elle grimpe
et s’accrocbe aux corps voisins, à l’aide des cirrbes on vrilles que
portent les feuilles. Ces vrilles représentent la nervure médiane de la
foliole terminale, et celle des dernières folioles latérales, lorsqu’elles
sont ramifiées. Leurs fleurs
sont souvent réunies en grappes,
et plus rarement rap-
procbces, au nombre d’une,
deux ou trois, au niveau de
l’aisselle des feuilles. Les Vicia
sont surtout des plantes
alimentaires par leur embryon,
et la plus célèbre est
la Fève commune, car nous
ne nous arrêtons point ici
aux propriétés résolutives de
sa graine. Il suffira aussi de
meutioimer les V. saliva L.,
narhonensis L., Cracca L.,
comme plantes à embryon
féculent plus ou moins alimentaire
et ricbe en légumine.
Les Cicer sont très voisins
des Vicia et se distinguent
surtout par les ailes
libres de leur corolle, leur
style non barbu et leur embryon
droit, à radicule non
arquée. Le Pois-cbicbe {Cicer ariet inum L.) (fig. 2190) est aussi connu
comme aliment. Les Lentilles ont l’androcée des Vicia, leur gaine stami-
nale à orifice oblique; mais leur style, légèrement comprimé sur le dos, a
sa face interne couverte d’une pubescence courte. L’ovaire y est biovulé,
et le fruit renferme une ou deux semences. C’est le Lens esculenta Moïnci i
{Ervum Lens L.) qui est usité comme aliment et qui donne une prétendue
farine de santé. On la mélange d’ailleurs souvent avec celle de certains Vicia,
Phaseolus on Pisum. Les Ervum autres que VE. Lens sont souvent rapportés
au genre Vicia. L'E. Ervi l ia L. a, dit-on, des graines très vénéneuses.
Les Pois (Pisum) sont aussi des plantes à graines alimentaires, souvent
sphériques. Leurs caractères sont d’ailleurs ceux des Vicia, avec un style
dont l’extrémité supérieure est dilatée et rétrofléchie de façon que les deux
moitiés semblent former une lame comprimée latéralement. LeP. sativum
(fig. 107,292,293,055) est cultivé comme aliment,etlaPisaille (P. arvense)
sert surtout cà la iiourrilure des animaux. Les Haricots (Phaseolus)
(fig. 7-10, 20, 447) ont souvent, comme les plantes des genres précédents,
des semences à embryon alimentaire. Ils appartiennent à la série voisine,
dite des Phaséolées (p. 572). Leurs feuilles sont ordinairement trifoliolées
, leurs tiges volubiles; les divisions de leur calice, toutes ou en
partie plus courtes que le tube réceptaculaire ; la graine, réuiforme ou
allongée, avec une cicatrice ombilicale linéaire. Leur style, couvert en
dessus d’un groupe longitudinal de poils, est tordu en spirale avec la
masse de l’androcée et la carène. On mange surtout les graines du P.
vulgaris et du Haricot d’Lspagne (P. multiflorus). G’est tont k coté de co
genre et, comme lui, dans le groupe des Phaséolées, que se range un
genre actuellement important au point de vue médical, et qui a reçu le
nom de Physostigma.
F èv e de Galabar.
La fève de Galabar est la graine du Phiysostigma venenosum Ba l f .
(fig. 2191-2193), seul représentant connu d’un genre dont la fleur présente
les caractères suivants.
Son réceptacle concave porte un calice à dents courtes et obtuses,
imbriquées, les deux supérieures connées très haut, La corolle est fortement
arquée dans le bouton ; elle se compose d’un étendard ovale-orbicu-
laire et récurvé, très épaissi à la base et muni d’appendices auriculi-
formes et inllécliis ; d’ailes longuement obovales et libres et d’une carène
obovée, dont le sommet rostré est tordu en spirale. Les dix étamines sont
diadelpbes (9-1), la vexillaire légèrement géniculée et appendiculée au-
dessus de sa base. Les anthères sont toutes d’une même forme. Le
gynécée, supporté par un pied court qu’entoure un disque en forme de
gaine inégalement sillonnée et ordinairement à dix crénelures sur ses
bords, se compose d’un ovaire allongé, à 2-4 ovules, atténué supérieurement
eu un long style, logé dans la concavité de la carène, graduellement
renflé et tordu avec elle, dilaté à son sommet en une petite tête stigmatifère,
papilleuse, au-dessous de laquelle il est couvert dans sa concavité
d’une bande longitudinale de poils barbus, tandis que du côté de sa
convexité il présente au-dessous de cette tête un appendice triang'Dlaire-
vexilliforme, comprimé latéralement et plein (c’est parce quon l a cru
creux, vésiculeux et dépendant du stigmate, que le genre a reçu le nom de
Physostigma) . Le fruit est une gousse allongée, un peu comprimée,
atténuée aux deux extrémités, bivalve, épaisse, garnie intérieurement
entre les graines d’un tissu mon. Les graines (fig. 2192), au nombre
d’une, deux ou trois, sont allongées, légèrement arquées, glabres, à
tégument coriace, marqué d’un côté dans toute sa longueur d’un bile
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