
le P. penlaphijlla L., contre les fièvres malignes; le P. corylifolia L.
comme guérissant les affections cutanées rebelles et même la lèpre; le
P. glandidosaL., comme stomacbique, vermifuge ; sa racine constitue un
(les laux ipécacuanbas américains. Au commencement de ce siècle, à la
suite du voyage dans l’Amérique du Nord de Lamare-Picquot, on a surtout
préconisé la racine tubéreuse et farineuse du P. esculenta P u r s h comme
succédané de la Pomme de Terre, et on l’a assez ordinairement désignée
sous le nom de Picquotiane; mais les essais de culture n’ont pas bien
réussi, et il n’en est plus guère question de nos jours.
Les Aniorpha sont des plantes du même groupe dont la fleur est
remarquable par la suppression des ailes et de la carène, de façon que
l’étendard y représente seul la corolle
(lig. 2208,2209). L’A.' fruticosaL., arbuste
de l’Amérique du Nord, souvent cultivé
dans nos jardins et nos parcs, a une racine
dont Técorce est astringente et riche en matière
colorante ; si bien qu’elle teint en jaune
avec 1 alun, et seule en rouge brunâtre.
A la série des Lotées appartiennent les
Anthyllis, jadis très vantés comme vulnéraires
et dont nos coteaux calcaires possèdent
une espèce très commune, TA. Vul-
neraria^ L. (fig. 2210-2212). C’est une
berbe vivace, â calice persistant, vésicn-
leux, découpé sur ses bords en cinq dents
inégales, â corolle jaune, avec des pétales
pourvus d’un onglet long et grêle, et un
étendard dont le limbe a la base cordée et
bianriculée.
F ig . 2208, 2209. - Arnorpha f ru ticosa.
Fleuc entière et coupe
longitudinale.
Les étamines sont monadelphes; mais le tube que forme la réunion de
leurs filets est fendu dans sa longueur, et le fruit, comme l ’ovaire est
stipite, avec seulement deux ovules et ordinairement une graine ' l c s
teuilles de cette plante sont dissemblables : les inférieures formées de
une a cinq folioles ; la terminale plus grande; et les supérieures, de trois
a SIX paires de folioles. Les inflorescences sont courtes, contractées, insy-
metriques. Cette plante ou au moins ses inflorescences font partie de certains
mélanges vulnéraires; on la vantait contre les contusions, et c’était le
Vulneraria rustica des anciennes pharmacopées. Les A. Barba-Jovis L.
etmontana L. ont longtemps eu une réputation analogue. L’A. erinaceaL.
passait pour avoir une racine astringente, et celle de TA. Hermanniæ h.
s employait comme diurétique.
Les Trefles (fig. 291), les Luzernes et les Mélilots (fig. 2213) sont les
plus connues des Papilionacées-Trifoliées. Ce sont des plantes fourragères
très cultivées dans nos prairies artificielles. Les Mélilots ont surtout une
grande réputation comme plantes â collyres, et Ton emploie indifféremment
â cet usage Teau distillée du Melilotus officinalis L., du M. arvensisVi.,
espèces â fleurs jaunes, et du M. alba Lamk . Ce sont des plantes très odorantes,
et Teau distillée de leurs sommités doit son parfum â une sub-
Fjg. 2210-2212. — An th y llis Vulneraria. Port; fleur entière et coupe longitudinale.
■stance très analogue, sinon identique, â lacoumarine que contient la fève
Tonka. On les dit d’ailleurs résolutives et adoucissantes.
Les Ononis ou Bugranes sont aussi des Trifoliées, â étamines monadelphes,
â corolle pourvue d’une carène ordinairement rostrée ; â gousse
oblongue , arrondie ou linéaire, bivalve ; â tige irutescente ou suffru-
tescente, â feuilles pennées - 3 - foliolées, à fleurs roses ou jaunes. L’O.
spinosa L., auquel ses portions souterraines résistantes ont valu le nom