
longs qui ne se (erminenl pas par une inllorcscence, et qui se dévelopjicnl
pendant l’été, ont des feuilles ordinairement transformées en épines définitivement
ligneuses. Ces épines sont à trois, cinq, sept branches digitées,
cliaque division représentant une des nervures de la feuille. Celle-ci est
DICOTYLÉDONES. 715
l’Europe, l’Asie et les deux Amériques, nolammeiit dans les régions occidentales
et montueiiscs de rAmérique méridionale.
Parmi les espèces utiles de Berberis, nous avons à signaler :
Le Berberis vulgaris L. (Vineltier, Épine-VineUe). G’est un arbuste
Imissonnaiit et rameux, de 1 à 2 mètres, à feuilles des courts rameaux
florifères obovales, rétrécies à la base, à pétiole articulé, et assez rapprocbées
les unes des aulres pour paraître fasciculées. Les dentelures de
leurs limbes sont atténuées en cils raides. Les fleurs sont jaunes, disposées
F ig . 2288-22U2. - Berberis vulgaris. Rumecau foliifère; -étamine; diagramme floral;
fleur enlière et coupe longitudinale.
en grappes pencbées, plus longues que les feuilles. Le fruit est ovoïde-
oblong, d’un rouge vif, et oligosperme. Celte espèce, qui croît dans la plupart
des localités calcaires de notre pays, est utile par ses baies acidulées,
qui servent à faire des boissons et tisanes rafraîchissantes, des
limonade.s, des sirops, des conserves, etc. On en fabrique une boisson
fermentée, et l’on en a retiré de l’alcooI. L’écorce a servi à falsifier celle
du Grenadier. On l ’emploie, de même que la racine, en teinture. Le suc
des baies est également tinctorial. Beaucoup de bestiaux se nourrissent
des feuilles que l’homme emploie quelquefois en guise d’oseille, à cause
de leur saveur aigre. Les fruits non mûrs se confisent comme des câpres.
L’écorce est amère, vantée comme tonique, fébrifuge même; on attribue