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570 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
sur un placenta pariétal, des ovules, le plus souvent en nombre multiple,
descendants ; ils sont campylotropes ou anatropes. L’extrémité stigmati-
lére du style excentrique est ordinairement indivise.
Il y a des Légumineuses à lleurs régulières et à fleurs irrégulières.
Elles ont le réceptacle concave ou plus rarement convexe, de sorte que
cbez elles l’insertion varie de la périgynie à l’bypogynie. Leur calice est
gamo- 011 dialysépale, régulier ou irrégulier, et leur corolle est gamo- ou
plus souvent dialypétale (quelquefois nulle), régulière ou irrégulière, souvent
dans ce dernier cas papilionacée. On nomme vexillaire le pétale qui
répond au côté dn gynécée occupé par le placenta; et dans la préiloraison,
souvent imbriquée, quelquefois tordue, de la corolle , ce pétale est enveloppant
{Papilionacées) (fig. 292), enveloppé {Coesalpiniées) (fig. 2136),
quelquefois même recouvrant par un bord et recouvert par l’autre. Les
étamines sont le plus souvent disposées sur deux verticilles, complets ou
incomplets, plus rarement univerticillées ou en nombre indéfini, libres,
monadelpbes, ou plus fréquemment diadelpbes. Le réceptacle floral est
très souvent tapissé d’un disque. Les graines sont tantôt pourvues et tantôt
dépourvues d’albumen. Les organes de végétation de ces végétaux sont
extrêmement variables. Ce sont des berbes ou des plantes ligneuses, assez
souvent grimpantes. Leurs feuilles sont le plus ordinairement alternes,
•composées et pourvues de stipules; mais il y a beaucoup d’exceptions.
Leurs inflorescences sont généralement indéfinies.
On divisait autrefois cette famille en trois groupes ; Miniosées, Cæsal-
piniées, Papilionacées, groupes dont quelques auteurs ont fait des oi’dres
distincts, et que la plupart considèrent aujourd’hui comme des sous-
familles de la grande famille des Légumineuses. Nous avons partagé ces
sous-familles en vingt-trois séries, caractérisées en général de la façon
suivante :
M IM O S É E S
Elles comprennent quatre séries :
I. A d é n a n t h é r é e s .— Calice valvaire; androcée diplostémoné; étamines
libres, surmontées le plus souvent d’une glande.
Genres principaux : Adenanthera, Stryphnodendron, Piptadenia,
Plathymenia, Xyl ia, Tetrapleura, Entada, Prosopis, Neptunia.
IL E üm im o s é e s . — Calice valvaire ; androcée isostémoné ou diplostémoné
; étamines libres, sans glandes apicales.
Genres principaux : Mimosa, Schranckia, Leucæna, Desmanthus.
Calice imbriqué ; androcée diplostémoné ou pléiostémoné,
avec cinq étamines fertiles seulement. Antbère avec ou sans glande
apicale.
Genres : Parkia, Pentaclethra.
IV. A c a c i é e s .
DICOTYLÉDONES. 571
Gal ice v a l v a i r e ; é t am i n e s e n n om b r e in d é f in i , l ib r e s .
m o n a d e l p b e s o u p o l y a d e l p h e s ; q u e l q u e f o i s p l u s i e u r s c a r p e l l e s .
G e n r e s p r i n c i p a u x : Acacia, Inga, Calliandra, Pithecolohiuni, Entero-
lobium, Serianthes, Archidendron, Affonsea.
C Æ S A L P I N I É E S
Nous y avons admis huit séries :
V . C a d i é e s . — Lleurs régulières ; réceptacle concave. Périantbe régulier
à insertion périgynique, de même que celle de l’androcee. Corolle
tordue ou imbriquée ; pétale vexillaire enveloppant, enveloppé, ou recouvert
par un bord et recouvrant par l’autre. Androcée diplostémoné et régulier.
Étamines libres. Graine sans albumen. Embryon cà radicule infléchie.
— Tige ligneuse. Leuilles imparipennées.
Genre : Cadia.
VI. E u c æ s a l p i n i é e s . — Fleurs irrégulières ou presque régulières. Calice
dialysépale. Corolle imbriquée; le pétale vexillaire ordimairement recouvert
des deux côtés par les latéraux, rcarement recouvrant {Tamarindus).
Androcée diplostémoné ou rarement isostémoné. Étamines libres, à anthère
versatile. Gynécée inséré au sommet du réceptacle. Plantes ordi-
mairement ligneuses, à feuilles bipennées, rarement pennées ou unifoholees.
Genres principaux : Cæsalpinia, Mezoneuron, Parkinsonia, Hoema-
toxylon, Poinciana, Pterolobium, Cymnocladus, Cleditschia.
VII. S c L É R O L O B i É E S . — Flcurs comme dans les Eucæsalpiniées.^ —
Plantes ligneuses. Feuilles imparipennées et plus rarement paripennées,
non décomposées.
Genres principaux ; Scierolobium, Vouacapoua, Alelanoxylon.
VIII. A m i i e r s t i é e s . — Fleurs à gynécée excentrique, inséré plus ou
moins haut (au sommet organique) sur la paroi postérieure du tube
réceptaculaire; la suture non pLacentaire du carpelle regardant du côté
de la cavité du réceptacle. Calice imbriqué, rarement valvaire. Corolle
irrégulière ou nulle. — Plantes ligneuses, à feuilles alternes, p a n - ou imparipennées.
Genres principaux : Arnherstia, Humboldtia, Schotia, Palovea, Hete-
rostemon, Brownea, Saraca, Apalatoa, Tamar indus ,Vouapa,Ber l inia,
Daniella, Eperua, Afzclia, Eynienoea, Tachigali.
IX. B a u h i n i é e s . — Fleurs à gynécée central ou excentrique, inséré,
dans ce dernier cas, à une hauteur variable de la paroi antérieure du
tube réceptaculaire, la suture placentaire du carpelle regardant la cavité
du réceptacle. Calice gamosépale, à anthèse variable, à dents ou lobes
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